26 mai, 2009
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VIA fmeichel:
Parce qu’un dessin vaut mieux que mille mots, je vous propose cette modélisation inspirée des travaux de Francisco Varela sur les systèmes auto-poïétiques et leur impact en terme d’autonomie et de connaissance !
Cliquer sur l’image pour l’agrandir !
Lire la suite ici :
L’énaction : vers un puissant paradigme d’apprentissage à l’ère du numérique
Category: Apprendre à Apprendre, Article
14 Replies to “L’énaction : vers un puissant paradigme d’apprentissage à l’ère du numérique”
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Je suis perplexe…
Je te fais confiance, Florence. Je sais que tu partages mon intérêt pour Edagr Morin et aussi l’apprentissage soutenable.
Aussi, avec l’Énaction, je suis porté à croire que tu as trouvé là un concept éclairant et signifiant.
J’ai acheté il y a un temps le livre de Masciotra, Roth et Morel, Enaction, apprendre et enseigner en situation. Et j’ai été déçu. Entre autre j’ai du mal à concevoir la légitimité des trois intelligences dont il est question dans ce livre, à savoir intelligences dispositionnelle (par exemple, maitrise de soi), positionnelle (maitrise des situations) et gestuelle (dextérité).
En cherchant sur Apprendre2.0, j’ai trouvé un post de Christian Jacomino faisant, sur ton conseil, référence à Paul-Victor Duquaire et à son Introduction à la pensée de Francisco J. Varela. J’ai donc cherché cette Introduction (pdf).
Je suis en premier lieu étonné des associations Cognitivisme?Computationnisme et Connexionisme?Émergentisme. Je n’avais jamais vu les choses aussi… dessinées.
Au passage, je suis amusé par une autre association, Cartésianisme?Introspectionisme… ^^
Malgré cette introduction, je peine à comprendre ce que recouvre le concept d’Énaction.
Sans doute par habitude binaire, j’avais opposé Réflexion (méditation) et Action, et j’avais positionné l’Énaction comme un processus médian. Ce n’est pas ça ?
En outre, en quoi l’Énaction et l’Autopoiesis exprime quelques chose de plus que l’approche par les systèmes (ouverts, dynamiques, adaptifs et co-évolutifs).
Le Couplage dont parle Duquaire est une propriété de base de l’organisation des systèmes.
Et la Fluance qu’il évoque me semble être l’immédiate résultante du caractère dynamique des systèmes.
(en passant, je me demande s’il est opportun de forger le mot Dynamie ou Dynamicité…)
Mettons dans le triangle conventionnel de l’enseignement Enseignant<>Savoir<>Apprenant, qu’apporte l’Énaction ??
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Merci beaucoup Florence pour ton résumé. Je note que tu associais l’énaction avec l’utilisation des TIC. Il est incontestable que l’on cherche encore un angle d’attaque satisfaisant pour l’intégration de ces technologies.
Je me suis penché sur le projet de Verala pour essayer de comprendre ton attrait. Heureusement, j’ai trouvé mieux que l’introduction de Duquaire qui est peu claire…
Il existe un site avec un lexique sur la chose. Ainsi, voici comment est définie la cognition et l’énaction :
« The basic tenet of Enaction is this : Cognition is to be defined as the process whereby a living organism, interacting with its environment, brings forth or enacts the world in which it lives. »
Or Duquaire loupe le « whereby« , par lequel, en français.
Ce qui fait que Duquaire semble poser l’identité cognition = énaction, ce qui chagrine mon entendement, grandement.
Or je n’ai pas su trouver de justifications probantes soutenant cette assertion.
En continuant, on comprend que Verala veut donner une définition biologique de la cognition ainsi que critiquer le Computationisme et l’Émergentisme. Ce qui est pour le moins original. Tout en recyclant des notions de cybernétique et de systémique. Là, ça se gate…
Un de ses objectifs, replacer le sujet agent dans son milieu environnant avec lequel il constitue un système unitaire par couplage est bien aussi. Mais d’autres auteurs (Morin, De Rosnay, par exemple) m’ont d’avantage convaincu. C’est sur ce couplage qu’il fait reposer l’autopoiesis. Sur l’exemple des cellules dans un organisme vivant.
Nnnh… La tentative d’illustration de la chose par Duquaire est un peu ratée, selon moi. L’exemple de la voiture est plus compréhensible dans l’exemple donné en anglais dans wikipédia :
« An autopoietic system is to be contrasted with an allopoietic system, such as a car factory, which uses raw materials (components) to generate a car (an organized structure) which is something other than itself (the factory). »
Je me rappelle qu’en SVT, il y avait une leçon qui portait sur la façon dont « le mouton fait du mouton avec de l’herbe », c’est-à-dire comment les herbivores métabolisent les végétaux pour la conservation et la continuation de leur vie, la fabrication de leur énergie. Ce qui était une façon de nous expliquer une partie de l’ontogénèse.
Je ne vois pas bien ce que rajoute l’autopoiesis de Verala à la notion de machine, telle qu’on la trouve en cybernétique… Là encore, je pense qu’il y a des auteurs plus convaincants.
Ailleurs, j’ai pu trouver cette dernière citation :
« ...cognition is not the representation of a pregiven world by a pregiven mind but is rather the enactment of a world and a mind on the basis of a history of the variety of actions that a being in the world performs. » (Varela, Thompson, Rosch. The Embodied Mind , 1991)
Peut-être ai-je une vision trop contrainte par la position constructiviste à dominante sociale… mais j’ai deux commentaires à faire.
1ement, le singulier « la représentation d’un monde pré-établi ». Ce singulier me heurte beaucoup. D’une part nous n’avons pas une vision homogène du monde qui nous entoure. Un grand nombre de paradoxes, de représentations contradictoires se superposent les unes sur les autres. Et tout ça (se) tient dans notre esprit. Par exemple, nous avons tous appris que la Terre tourne autour du soleil mais nous continuons à évoquer la « coucher du soleil », à utiliser des noms comme Occident ou Maghreb. Car c’est ce que nous voyons lorsque nous observons l’horizon. Sans parler des phénomènes physiques contrintuitifs tel que le cas de l’or, ce métal mou dont on a découvert que « chauffé à des températures dépassant un milliard de degrés, un réseau cristallin d’atomes d’or ne se met pas à fondre mais au contraire devient plus résistant… » (source). Et qui défrisent notre entendement…
D’autre part, c’est une propriété importante de l’apprentissage ? et ce faisant de la découverte de notre monde ? de former puis de délaisser des représentations pour en adopter de nouvelles. Tout en rappelant que les anciennes ne sont jamais complètement oubliées et peuvent resurgir. Par exemple, une femme qui montre sa colère est nécessairement une sorcière ou une harpie, ce stéréotype entrant en conflit avec l’image ? non moins stéréotypée ? de la mère, de la madone. Et je n’ai pas le temps de seulement commencer à évoquer nos représentations de la mort, de la reproduction, du Bien, de la jeune fille « Princesse », &c.
Si lire un livre de didactique des sciences ne vous semble pas rebutant, il y a ce livre qui m’a beaucoup plu.
2ement, la réfutation de l’existence des « préjugés » (a pregiven mind, dans la citation). Nos premières connaissances du monde, nous les recevons de nos parents (et care-givers). Rien que le fait de dire à un nourrisson « c’est maman, c’est papa » implante une dichotomie fondamentale qui restera certainement à jamais l’archétype d’un couple. Hormis peut-être au tennis où l’on parle de « double », les compétitions en couple sont toujours composées d’équipe homme-femme. On a jamais vu sur la glace de couple de patineuses, femme-femme… Pareil en danse. Puis je rappellerai la nature polyphonique du langage telle que démontrée par Bakhtine. Ainsi, les cas de parents qui consultent en thérapie familiale et qui se rendent compte que malgré tous leurs efforts lorsqu’ils s’énervent, ils réemploient les mêmes mots dont se sont servis leurs propres éducateurs (parents, grandparents…), sont innombrables.
Je ne connais pas un bon manuel de psycholinguistique, ni de bons bouquins en SLA (Second Langague Acquisition) et en Linguistique Cognitive en français. Mais il y a toujours çui-ci.
Ce qui m’amène à penser que Maturana avait peut-être une carte à jouer en biologie. Mais la démonstration de Verala en épistémologie n’est pas assez convaincante. Et clairement problématique prise en didactique. Je trouve que l’Émergentisme s’en sort intacte.
Par contre, ironie du sort ! je suis devenu plus réceptif au propos de Masciotra &alii qui utilisent le terme d’énaction beaucoup plus dans le sens qu’en avait donné Bruner, Agir en situation de (ou le préfixe én- IN en latin, prend plus de force). Je vais continuer à creuser, je pense. ^0^
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Merci Florence pour me faire part de ton mémoire et de continuer à m’aider à comprendre. ^_^
Et oui, lire sur et toujours moins édifiant que lire dans. ^^
Sur le thème de l’inscription corporelle de l’esprit, ça bouge déjà un peu. Un petit peu.
? Dans son interversion à TED Sir Ken Robinson a une remarque qui m’a beaucoup plue, en substance il pointe du doigt le fait que les universitaires vivent dans leur tête et sont décorporés, il voient leur propre corps comme un moyen de transport pour leur tête. Et que le but du système éducatif est de produire des universitaires.
? De même Howard Gardner pose de manière très volontariste une intelligence corporelle et kinesthésique dans son modèle de l’Intelligence Multiple.
? Enfin, les approches systémiques ne négligent pas l’environnement.
Je pense donc que ce côté-là, il y a de l’espoir.
Ta rectification au sujet de l’activité signifiante de la mère et de son bébé est tout à fait juste.
Et je vois bien que tes considérations tournent autour de la recherche d’un enseignement plus signifiant, plus complet. Pourrait-on dire holistique ?
Seulement, voilà, je résiste encore un peu, je regrette de te le dire. -_-
Peut-être qu’en biologie le monde est un pré-donné. Mais je ne vois pas que nous ayons ce problème en didactique.
Je finirai avec cette citation de Mc Luhan illustrant la faculté d’adaptation à travers les boucles de rétro-actions (feedback). « We become what we behold. We shape our tools and then our tools shape us. » J’y vois un espoir pour les TICE de faire de grandes choses. ^^
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Nnnh… Tu n’as pas tord d’avoir la progression linéaire des cursus dans ton collimateur. ^^
Je pense également que c’est un état de fait très problématique.
Je penche plus vers une approche systémique et émergentiste de la chose, évidemment. ^_^
Ainsi, la progression émergerait au cours de la formation, le programme réunissant les impératifs du niveau et les options pédagogiques pour y parvenir ; le praticien restant seul juge de la bonne conduite et de l’ordonnancement de cette progression en fonction des acquisitions et des achèvements chez ses apprenants.
Mais pour cela, il faut au minimum rendre courante et ordinaire l’évaluation diagnostique. Ce qui constituerait un renversement des tendances vis-à-vis des deux autres formes d’évaluation.
Non ?
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Je veux bien ^^
C’est un sujet qui me préoccupe beaucoup.
Je vais tacher de poster qqch pour lancer une nouvelle discussion.
À priori, je ne vois pas bien de lien avec l’énaction. À priori. Mais je compte sur toi pour m’éclairer ! ^_~
NOTA BENE : mon avant dernier commentaire illustre un état de mon schème de représentations comportant seulement trois types d’évaluation. Pour mémoire (i) évaluation diagnostique, (ii) évaluation formative et (iii) évaluatation sommative.
Chacune de ces évaluations a lieu à un moment privilégié d’une formation, (i) soit avant, (ii) soit pendant, (iii) soit après, respectivement. Souvent elles ne sont pas réalisées par les mêmes acteurs, typiquement (i & iii) par des examinateurs de plateformes spécialisée ou (ii) par le formateur lui-même.
Or, je devrais me faire une mise-à-jour, car compte beaucoup à présent dans le domaine des langues un quatrième type qui est (iv) l’auto-évaluation qui recouvre plus ou moins les trois temps et les trois modalités pris en chargent par les trois autres. La meilleure illustration en est les portefeuilles de compétences , tel le Portfolio en langue encadré par le Conseil de l’Europe.
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