48 Comments

Je viens de publier un billet sur mon blog dans lequel je fais le bilan de ma première expérience blog étudiants avec mes étudiants de master 2. Bilan pas très réjouissant à vrai dire. J’aimerais en tirer les conclusions pour mieux faire l’an prochain. Si vous avez l’expérience de ce genre de mise en place, je lirai avec attention vos commentaires.
Mon billet de blog

48 Replies to “Un blog étudiant dans le cadre du cours : expérience décevante

  1. Merci Rémi et Gaël de ces retours de pratique.

    Les déceptions sont souvent au rdv malheureusement dans les expérimentations pédagogiques. Mais nous avons une capacité de résilience (encore un grand mot…désolé) pour rebondir.
    Tes analyses, Rémi, sont très justes.

    Pour revenir à Gaël et Missmath, j’approuve leur stratégie.

    Sur mon site (FinL), dans certains groupes (en formation initiale) – notamment celui-là -, je donne le contrat dès le début du cours, : il me faut une publication de 4 articles minimum par étudiant sur une période de deux mois.
    Je paye donc, avec carotte, car il y aura note. C’est très autoritaire, ici.
    Heureusement que je valorise et que j’anime de l’autre côté toutes les réponses spontanées. Ainsi, je mélange un cocktail d’activités formelles et informelles dans un environnement non-formel (les distinctions sont parfois pas très claires) . Il faudra que je revienne dessus.

    J’ai lancé également avec ce groupe un travail final de production d’un document multimédia. Leur écriture blog, leurs mails, leurs tweets, permettent de suivre leur cheminement de construction.

  2. Merci David et Gael pour ces réponses. L’idée d’avoir une « carotte » me gêne un peu, mais effectivement, c’est surement nécessaire pour lancer la dynamique. Je vais lire plus en détail tous les liens que vous avez fournis, et je réécrirai un billet lorsque j’aurai déblayé tout ça…
    En attendant, on peut voir les réalisations des projets TICE des étudiants à partir de cette page : http://europe.univ-lyon2.fr/projetstice06/index09.html
    C’est le résultat final. Mais le cheminement m’intéresse au moins autant que le résultat…

  3. @Gael : Ben, en fait, c’est ce que je dis dans mon article, j’avais pas vraiment donné de consignes au départ, sinon que leur présentait un outil qu’ils étaient libres d’explorer. J’ai bcp avancé sur la question cette année, et c’est sûr que je ne vais pas m’y prendre de la mm façon l’an prochain.
    @ Florence : j’ai fait un questionnaire que les étudiants doivent compléter. J’ai déjà qq réponses. J’en ferai une synthèse, bien entendu. Et je suis d’accord avec ce que tu dis : l’échelle de temps ne peut pas être l’année universitaire. C’est pourquoi je vais me tourner aussi vers des outils de création de réseau social (type ning, mais sans la pub : buddypress ?) pour générer une dynamique sur du plus long terme, et voir comment ça évolue après leur année de formation.

  4. je leur ai demandé. Mes étudiants étant en master, ils sont suffisamment âgés pour avoir droit à la pub (pub pour des filles de l’est, sur le réseau que j’ai créé, mais pas utilisé : ça craint). Ca a été leur réponse. Dommage

  5. Bonjour Rémi,
    Lancer un blog, c’est une histoire de motivation. Lancer un blog, c’est se lancer dans l’écriture. Lancer un blog, c’est prendre de la matière qui est à l’intérieur pour la mettre en scène à l’extérieur.

    Bref, on en fait quoi de ces remarques préalables ?
    Qu’il faut un cadre : demander à des étudiants qui n’ont pas déjà de blog (ou qui ne colle pas avec le cadre académique) faire leur propre blog, c’est comme de laisser un bouquin à quelqu’un qui n’aime pas lire. On pourrait dire comme Daniel Pennac que le verbe bloguer ne supporte pas l’impératif 😉. Au sein d’une fondation avec/pour laquelle je bosse, on planche sur le sujet depuis… avant que le phénomène ne s’appelle « blog », genre 1999 ou 2000. Résultat : 7 articles de base pour un bon site profil.

    A quoi un tel canevas sert-il ?
    D’une part, à lancer une dynamique double : dynamique de réflexive (je suis donc je pense 😉 et dynamique rédactionnelle (je pense donc j’écris).
    D’autre part, à ce que chacun, camarades et prof, connaissent mieux les autres et que tous puissent rebondir sur les blogs des autres.

    Au départ, on peut penser que ces articles(ou billets) sont un peu encombrants, voire gênants. Mais en fait, il s’agit de la base de l’identité (qui sius-je ?, ou cours-je ?, dans quel étagère ?…), que le Net a fâcheuse tendance à vouloir gommer (mais qui finit toujours par transparaitre…)

    Disons que ces articles sont un alibi à écrire, une rampe de lancement, à géométrie variable (on n’est pas obligé de tout dire, ni de tout développer) qui, même hors du contexte initial d’écriture (ex. : un cours à la Fac) reste pertinent.

  6. Petite contrib.
    Je crois que Gabin disait
    « pour faire un bon film, il fallait trois ingrédients :
    une histoire,
    une histoire et
    une histoire. »
    Mon expérience me pousse à penser que pour intégrer les TICE dans l’enseignement il faut trois ingrédients
    Un scénario
    un scénario et
    un scénario.
    L’outil doit apporter un plus dans le scénario
    et des jalons de contrôle doivent être réguliers, ce qui peut donner lieu à une évaluation ou du moins une appréciation du type renforcement positif

  7. Il est vrai que l’écriture du scénario est primordiale.

    Mais le scénario se doit d’avoir le droit également à des ouvertures…. à des digressions… à des portes ouvertes (au désordre créatif). En langue, en FLE, sur des dispositifs longs et assez ouverts, les scénarii sont multiples et se croisent.

    Encore, une question de contexte, lieu, temps et volonté…

  8. tout à fait d’accord, mais le problème évoqué au début était celui de l’absence totale ou partielle de prise en main du dispositif par les étudiants.
    Lorsque les étudiants digressent, ouvrent des portes, cela signifie pour moi que le scénario a réussit à les faire entrer dans le dispositif. Et c’est déjà bien.
    Les jalons réguliers permettent d’évaluer la pertinence du travail des étudiants mais aussi les différents scénarii qui s’ouvrent (ou qui se ferment!).

  9. Bonjour,

    j’avais fait le même constat lors d’un projet de veille technologique utilisant des blogs et j’avais utilisé un « indice de publication ». Le calcul de l’indice est présenté ici. Je ne suis pas pleinement satisfait d’en tirer une note, il me semble qu’un graphique comparatif des différents étudiants serait déjà assez intéressant. Le calcul de l’indice se faisait manuellement, ça devrait pouvoir s’automatiser …

    Bonne continuation

  10. Je prend la discussion un peu tard mais voici ma contribution.

    Le blog est un outil de publication … l’échec de cet exercice est il vraiment lié au blog ?? J’en doute fort !!

    Pensez vous que l’attitude des apprenants soient différentes selon qu’on leur demande de rédiger sur des feuilles simples ou doubles ? Sur des feuilles à petits carreaux ou à grands carreaux ….

    Pour ma part je crois fermement que le blog n’est pas en cause. Difficultés techniques … peur de la nouveauté … oui des freins existent, mais dans ce que j’ai pu lire ici je ne vois pas handicape de ce genre.

    Pour faire part de mon expérience, je pense que la réussite d’un tel projet dépend de la manière dont on l’introduit auprès de son public. Il est nécessaire de créer le besoin ! Les étudiants n’utiliseront pas un blog ou un wiki pour faire plaisir à leur prof; mais parce qu’ils en ont envies, parce qu’ils comprennent l’intérêt et réclame de l’utiliser. Il est nécessaire de prendre le temps de laisser naître chez son public le sentiment que le 2.0 leur manque. On ne force pas les gens à se tourner vers les NTIC mais on doit les inviter à les utiliser.

    Oublions la pédagogie et parlons marketing et force de vente. Là on aura de bons exemples :0
    Cela vous choque ? Pourtant cela marche !

    Lorsque l’on a forcé les secrétaires à laisser tomber leur machine à ecrire pour un PC, on a fait des dégats. Depuis on ne force plus personnes, on créer le besoin !!

    Remi peux tu détailler les différentes étapes que tu as suivis avec tes étudiants pour introduire l’usage du blog ? As tu réaliser ce cheminement en quelques heures où leur as tu laissé le temps d’y venir par eux même pendant quelques semaines voire plusieurs mois.

    La conduite du changement … une étape que l’on saute trop souvent et à laquelle on accorde trop peu d’importance. A mon avis, le problème que tu rencontres est uniquement lié à cela !!

  11. Je reviens vous en dire un peu plus … et vous livrer 2 cas d’usages.

    Pour ne pas se noyer dans les détails techniques, je vais parler de 2 outils sans les nommer. Le premier sera donc appelé #1 et le second #2 !

    Le contexte : j’encadre une équipe de consultants techniques.

    Depuis longtemps je cherche à introduire l’utilisation d’#1. J’en ai parlé souvent en mettant en avant ce qu’il nous apporterait et plus précisément ce qu’il apporterai à chaque consultant. J’ai insisté sur la difficulté d’installer l’outil et de trouver le temps de l’utiliser. Puis, pendant de nombreux mois, je n’ai pas loupé une occasion de dire « Si seulement on avait #1 on diffuserai l’information facilement mais en attendant, faisons un mail » OU « Si seulement on avait #1 on collaborerai plus facilement, en attendant déclenchons une réunion ».

    Et finalement, j’ai commencé à recevoir des mails des consultants qui reprenaient le même discours : « A défaut d’OUTIL#1, je vous invite à compléter le document ci joint » !! Le besoin était créé, l’envie aussi. Pire, l’effet de manque existait alors que l’accoutumance n’avait pas encore lieu d’être (je jure que #1 n’est pas une drogue, le parallèle est pourtant bien là).

    Aux pauses café, certains me demandaient si ma réflexion aboutissait … si j’avais pu contourner les difficultés techniques, si j’avais l’aval de notre hiérarchie … Bref la dynamique était là, restait à installer l’outil. Une fois cela fait, il n’y a pas eu à insister, les consultants l’ont utilisé rapidement … il est vrai que les nombreuses situations ou l’outil nous avait manqué avait permis de bien définir dans quel cas l’utiliser et dans quel cas il n’y avait pas lieu de l’utiliser. Donc les règles d’usages étaient innées; la volonté de s’en servir aussi.

    Ce serai mentir de dire que TOUS ont foncés sur l’outil … mais la majorité n’a pas eu besoin d’être poussée. Ensuite, l’effet de groupe à fait le reste. J’ai même pris le risque de le laisse vivoter sans m’y impliquer « plus que cela » et cela a marché.

    Passons à #2.

    L’idée était là mais j’y accordais moins d’importance que pour #1. Un jour; un consultant me soumis lui même l’idée « cela serait bien si … ». Autre stratégie : « tu y crois vraiment ? Moi je n’y crois pas. A mon avis tu es seul à vouloir cet outil ». Et voici le consultant parti convaincre ces collègues de l’intérêt de l’outil !! Je passe les différentes étapes intermédiaire (mais cela fut court, quelques semaines seulement ont suffit), la majorité était convaincue de l’intérêt de l’outil et cherchait à me convaincre … « bon je vous l’installe, mais j’y crois pas, on va certainement perdre du temps ». Le tour était joué, ils n’ont pas tardé à utiliser l’outil pour m’indiquer qu’ils avaient raison, #2 était indispensable à leur efficacité.

    Voilà donc deux petites histoires qui j’espère vous inviterons à la réflexion et vous permettrons de comprendre ce que j’entends par conduite du changement … et que l’on peut aussi appelé « stratégie d’adoption » ?

    Rémi, tu décris sur ton blog les points que tu as mis en avant pour promouvoir l’usage des blogs et wiki, mais as tu adopté une quelconque stratégie pour que les apprenants deviennent acteurs de leur apprenance ?

  12. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  13. Réponse aux message de Olivier et Florence.
    Je lis avec grand intérêt vos remarques, et j’en partage l’analyse. Oui, je dis beaucoup « je », tout simplement parce qu’il me semble que je suis responsable de la façon dont tout ça s’est déroulé. En fait, au départ, je ne suis pas parti avec une idée précise, je n’avais pas de scénario, pour reprendre ce que disent Wattlar et Gael. J’avais pour but de leur présenter divers outils web2.0 qui pourraient leur être utile, soit dans le cadre de leur projet tice, soit pour ceux qui voulaient creuser un peu le sujet pour leur mémoire de master.
    C’est au fil du temps que j’ai souhaité développer l’utilisation du blog. Ajoutons à ceci que je ne les ai vus que 6 demi-journées au total.

    Il est certain que l’année prochaine, ils partiront avec une scénarisation, des objectifs, et des délais impératifs. Je continue de penser que des blogs de formation éparpillés ont moins de chance de prospérer que s’ils se retrouvent aggrégés dans un espace commun. D’où l’intérêt de buddypress pour moi.

    J’ai obtenu quelques réponses à mes questionnaires bilans. J’attends d’en avoir davantage pour en faire une synthèse. J’en ferai un billet. J’ai la chance de cotoyer dans mon boulot Jean Paul Moiraud qui planche plus particulièrement sur la scénarisation pour l’usage des blogs. C’est la piste à développer indéniablement. Avec tout ce que ça implique pour les étudiants.

    reste que ce qui m’étonne, c’est que pour des étudiants qui se sont inscrits dans une formation avec une dominante TICE, la grande majorité ne semble pas porter beaucoup d’intérêt à ces outils de publication (wiki ou blog). Mais il est vrai que la prise de distance nécessaire à l’écriture réflexive ne fait pas partie des habitudes scolaires et universitaires. A coup sûr, pas chez les profs. A fortiori, pas chez les élèves et étudiants…

    Merci pour vos commentaires qui me permettent d’approfondir ma réflexion !

  14. Contenu supprimé à la demande de l’utilisateur 🙁

  15. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  16. Contenu supprimé à la demande de l’utilisateur 🙁

  17. J’avais bien écrit : Cela vous choque ? Pourtant cela marche !. Par contre, je n’ai jamais dit « Créer le besoin avant d’imposer » !!!! Imposer un outil ou même une attitude est totalement inefficace, à court terme comme à moyen terme. Je n’ai donc jamais imposé quoi que ce soit.
    @ Florence: tu peux donc mettre un post-scriptum dans tes notes 😉

    Pour rentrer un peu plus dans les détails, je tiens à préciser que je n’ai pas « calculer » ces stratégies. Elles sont la conséquences de suite de coïncidences et certaines sont mêmes fortuites. Je traduit ici non pas un retour d’expérience mais le constat que j’en ai fait.

    Dans le cas de #1, le cheminement c’est créé de lui même pendant que je cherchais l’outil open source adapté … puis que le personnalisait pour qu’il réponde aux mieux aux attentes qui été nées.

    Dans le cas de #2, il fut préférable d’attendre car cet outil aurait concurrencé un troisième lancé en février. Ce fut finalement en modifiant les objectifs des 2 que nous avons décidé de lancer #2.

    Cependant, maintenant que j’ai constaté que « ces stratégies » permettaient d’engager les acteurs du projet, je ne manquerai pas de chercher à les reproduire !

    On peut parler de manipulations, mais dans ce cas, on se manipule tous les uns les autres. Je préfère dire que l’on s’influence. On choisi ensemble les outils que l’on va utiliser, chacun défend ses intérêts, l’un en tant qu’acteurs l’autre en tant que responsable de la synergie de l’équipe.

    Enfin, personne n’est dupe … et la confiance va s’acquérir au fur et à mesure que chacun prend conscience que les décisions et les actes de chacun doivent satisfaire deux item : l’individu et le groupe.

    Gaël, « être capable de survivre à sa différence dans l’indifférence générale » me semble un peu dur … rencontres tu vraiment l’indifférence générale ??

  18. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  19. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  20. Pourquoi ne pourrait on pas utiliser ces techniques correctement ? Marketing et force de vente ne créer pas que de faux besoins ? Regardons les oeuvres humanitaires, les groupes de travail sur les façons d’aider les fumeurs ou l’alcool … Voire ceux qui oeuvrent a un meillleur respect des consignes securitaires…

    Et ici ? Sur A2.0 ne cherchons nous pas a convaincre que le monde de l’apprendre change … Pourtant buzz et information font ils de nous des manipulateurs ? Pourtant on utilise bien des armes marketing pour favoriser l’adoption de nouveaux outils, non ?

  21. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  22. Tout est question d’interprétation Florence … je me trompe en parlant d’armes et de marketing sur A2.0 … pourquoi ne te tromperais tu pas en jugeant que ce que j’entends par marketing ou force de vente est forcément négatif ? Surtout que tu as raison, je n’ai pas utilisé les termes les plus justes … mais les plus provocateurs … histoire de déclencher des réactions passionnées (oh zut, me voilà grillé, en ça oui je suis un manipulateur !)

    Collaborer c’est aussi être à l’écoute de l’autre, ne pas juger trop tôt et s’offrir le doute, imaginer qu’autrui n’a pas utilisé les bons mots … bref communiquer nécessite de ne pas ce braquer sur son ressenti mais chercher à mieux comprendre ce que l’autre à voulu dire. Il est donc désolant de te voir rejeter ces idées sans chercher à savoir ce que je colle réellement derrière.

    Mais nous nous éloignons du sujet … Rémi, j’espère que ces échanges t’auront apporter des éléments de réflexions quand à ton projet d’utiliser les blogs dans une démarche pédagogique … l’important c’est de réessayer en cherchant à mieux impliquer tes élèves dans cette démarche … stratégie d’adoption, psychologie : nommes cela comme tu le veux, cela n’a vraiment aucune espèce d’importance 🙂

  23. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  24. Comme souvent … seul les mots sont différents. Mais je note que les échanges asynchrones sont souvent sources de tels quiproquo … seul face à son écran, il est simple de « mal comprendre » et de déformer (comme quoi les maux de la sociétés sont aussi les maux de l’individu).

    D’où l’importance d’insister sur les attitudes OPEN 😉

  25. Contenu supprimé à la demande de l’utilisateur 🙁

  26. Contenu supprimé à la demande de l’utilisateur 🙁

  27. Contenu supprimé à la demande de l’utilisateur 🙁

  28. Bonjour à tous,

    Voilà maintenant 3 ans que je fais réaliser des blogs aux étudiants du master intelligence économique et communication stratégique de l’Icomtec (Poitiers). Cela fonctionne plutôt bien dans l’ensemble et c’est à ce titre que je me permets le bref retour d’expérience qui suit.

    Je commence par proposer 4 ou 5 thèmes et les étudiants choisissent celui qu’ils veulent traiter. Ils forment des groupes allant de 3 à 5 personnes.

    Le blog est présenté comme un outil qui va leur permettre :
    1) de partager leur veille entre eux
    2) de valoriser ce travail sur le web puisqu’ils sont ouverts à tous. J’insiste particulièrement sur l’importance de second point en mettant en avant l’intérêt de mettre en avant leurs capacités dans le but de trouver un emploi ou, a minima, un stage de fin d’années, l’expérience ayant prouvé dès la première année qu’un blog bien alimenté et construit pouvait s’avérer en cela très utile.

    Je leur demande ensuite d’alimenter leur blog le plus régulièrement possible (au moins 2 fois / semaine) en les laissant s’organiser.

    La note, puisque note il y a, ne porte pas que sur le blog. Elle est composée de 5 éléments :
    1) Carte heuristique reflétant le mode d’organisation collective qu’ils ont choisi et utilisé –> + ou – 2pts (c’est surtout pour leur faire découvrir l’outil)

    2) Contenu du blog : est-ce intéressant? nouveau? les étudiants apportent-ils de la valeur ajoutée à l’information? etc. –> + ou – 5 pts

    3) Journal de bord : cela fait 8 ans que je fais mener des projets collaboratifs à des étudiants et j’ai évidemment pu constater d’inévitables frictions au sein des équipes. Plutôt que d’intervenir personnellement dans ce que je considère être de la gestion interne j’ai décidé de leur demander de s’observer en train de travailler et de tenir un journal de bord du fonctionnement de leur équipe. L’idée est, d’une part, qu’ils puissent évoquer les problèmes entre eux plutôt que de les laisser pourrir, d’autre part, qu’ils touchent du doigt la question de la dynamique (ou de la non-dynamique) du groupe.
    Je note la qualité du journal de bord et ne m’en sers évidemment pas pour pénaliser untel qui aurait moins participé que les autres. + ou – 5 pts.

    4) Synthèse : document visant à répondre au thème proposé. Le blog, en permettant de mener une veille collective, accompagne et prépare l’élaboration de ce document final et a donc une double finalité. + ou – 7 pts

    5) Popularité relative acquise par chaque blog : 1 pt, c’est accessoire mais bon pour l’émulation.

    Les étudiants peuvent, s’ils en ont les compétences, déployer une solution de type WordPress sur un serveur ou utiliser une plateforme gratuite de type Blogger ou Overblog.

    Pour information voici les adresses des 4 blogs de cette année :
    – Tais-toi quand tu parles : http://taistoiquandtuparles.over-blog.com/
    – CaddE – Réputation : http://caddereputation.over-blog.com/
    – IdentiVeille : http://identinet.free.fr/
    – Marketing 2.0 : http://web2marketing.jimdo.com/

  29. Bonjour Gael,

    Merci pour le commentaire, il me permet d’alimenter mes traces, c’est très productif pour mes analyses.

    Une réponse à ton commentaire :

    Depuis la publication de ce billet, mon travail a évolué il est désormais en ligne à l’URL suivante http://dsaa.apinc.org et les travaux de mes étudiants peuvent être visualisés à l’URL suivante :http://dsaa.apinc.org/les-blogs/blogs-des-etudiants/dsaat-2/

    (le blog que tu viens de lire est mon travail de réflexion sur ma pratique)

    Le choix des outils ? C’est une question éternelle et le choix d’une solution ressemble à la cuisine chacun à sa recette et pense (à juste titre) avoir la bonne solution. Au final ce qui m’importe ce sont les fonctionnalités mises en oeuvre et les compétences acquises par les étudiants. Chaque jour qui passe amène une nouvelle solution technologique toujours plus performante, alors j’ai fait des choix sans avoir la certitude de faire LE bon choix.
    La diversité n’est pas forcément un désavantage dans le métier de designer de mode dans le sens où c’est un milieu ou l’on intègre fortement les outils du web 2.0, c’est donc une capacité acquise en cours de formation.

    delicious c’est intégré, en tout cas je vais le développer cette année (j’en suis à ma deuxième année sur cette section). Mon blog intègre une veille technologique grâce à delicious (voir colonne de gauche) et j’ai rédigé des billets en ce sens ? http://dsaa.apinc.org/2009/07/17/delicious-et-travail-collaboratif/

    Le mindmapping ? C’est aussi traité dans le blog : http://dsaa.apinc.org/?s=carte+mentale

    Voila une réponse rapide, sommaire bien sûr. De toute façon je continue le travail et en juin je vais publier le second bilan

    Cordialement.

    JPM

Laisser un commentaire

SUR LE MÊME THÈME