Contexte
Dans le cadre d’une formation que j’ai fait aux enseignants sur le B2I, la commande était la suivante :
– le domaine 4 du B2I,
– liberté de proposer le contenu de la formation,
– inscription libre des enseignants,
– deux créneaux de formation, un créneau « débutant » et un créneau « approfondissement »
– une dizaine d’inscrits par module de formation
– sur une heure et demi.
Un work in progress
En même temps que j’ai fait la recherche bibliographique, j’ai aussi dans un premier temps mis à plat ce que je pouvais proposer. Je l’ai groupé sous forme de pavés, dans une progression de difficultés.
Ces blocs sont soit des blocs compétences, soit des blocs connaissances. Il s’agit d’un mode de classement arbitraire puisque dans la réalité il y a interpénétration des deux mais qui me permet de poser mes idées.
C’est une sorte de work in progress toujours à recommencer. Ce n’est certainement pas exhaustif et c’est très contextualisé. C’est quasiment un brainstorming qui aurait été réalisé par une seule personne et c’est ici.
Mise en place des bureaux symbaloo
En même temps que je travaillais sur la recherche bibliographique et sur ce work in progress, j’ai travaillé à la construction de mes bureaux symbaloo dans lesquels je comptais mettre tous les outils de recherche que j’utilise et plus si affinité.
J’ai donc désormais :
– un bureau outils de recherche classiques
– un bureau archives scientifiques (ouvertes en général)
– un bureau deep web
– un bureau encyclopédies et portails
– un bureau outils linguistiques
– un bureau catalogues de bibliothèques
– un bureau outils de formation
Partir des besoins pour les traduire en actions
J’ai ensuite pensé à faire une enquête sur les compétences informatico-internet des personnes qui voulaient s’inscrire en leur proposant au dos de l’enquête quelques possibilités de formation. Finalement j’ai été voir chacun des participants et je leur ai demandé ce qu’ils en attendaient.
Finalement, j’ai décidé de centrer la première formation, conformément aux conseil de Frédéric Rabat, sur l’usage de Google avec deux parties, une partie technique de recherche et une partie démystification de l’outil.
La seconde formation a plus été centrée sur l’usage d’internet pour l’enseignant avec un module outils pouvant être utilisés, un module veille et un module Droit. Ces trois modules répondant aux demandes des enseignants.
Les outils de la formation
Une fois cela déterminé, j’ai commencé à construire mes séquences, sous forme de mindmap en parallèle avec la construction du diaporama d’accompagnement qui m’a également servi de fil directeur du scénario de formation.
A partir de mes bureaux symbaloo, j’ai aussi construit un bureau symbaloo spécial pour chaque formation. L’objectif est de permettre aux participants d’avoir accès à tous les outils prévus à partir d’un seul outil, le symbaloo. C’est aussi un des grands avantages que je vois à cet outil.
J’ai aussi préparé une page HTML classique dans laquelle il y avait l’adresse d’un bureau symbaloo, le rappele du diaporama et une ou deux autres informations très succintes. L’objectif de cette page est d’être la porte d’entrée dans la formation des participants.
La construction de cette page m’a permis de découvrir et de travailler avec Amaya qui est un éditeur web construit pas le W3C et qui respecte donc les standards édictés par cet organisme. Je le trouve très intuitif et très souple à utiliser.
Pour finir j’ai construit un diggest des informations recueillies à donner aux participants pour leur permettre d’aller plus loin. Tous les outils et documents produits étaient à emporter à la fin de la formation.
9 Replies to “Formation des enseignants sur la recherche d’information, 2. Préparation”
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁
Bravo Richard, très dense et en effet très intéressant ^_^
-_- mon cerveau est un peu courbaturé en cette fin de semestre et de M2, aussi toutes mes excuses pour ce mitraillage :
? Je découvre Symbaloo, cet outil me semble pas mal comme mur de classe virtuel permettant d’y accrocher des ressources… ou du moins des liens vers des ressources ^^; peut-on l’exporter en partie (embed) sur un autre site ?
? Pourquoi le B2i ? ces profs ne préparent pas le niveau pour les profs ? le C2i Niveau B « Enseignant » ?
? J’ai retenu qu’il était conforme aux recommandations du W3C, mais en quoi Amaya est-il si bien que ça ? Est-il mieux que feu N|vu ? (ou mieux que Coda pour les pommés ?)
? Tu n’utilises pas de carte conceptuelle quand tu fais un remue-méninge ?
Contenu supprimé à la demande de l’utilisateur 🙁
Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁
@ timuche
on peut partager les bureaux sous forme d’une adresse web ou les publier. Mais il faut toujours rester sur la plateforme symbaloo. ce que j’aime bien, c’est qu’on peut centraliser tous les outils dont on a besoin, ce qui évite toujours de dire, il faut maintenant aller sur tel site avec telle adresse etc. et qui fait perdre du temps et le rythme de la formation.
Le C2I est pour les nouveaux profs depuis deux ou trois ans seulement. il se prépare dans les iufm. Pour le reste, c’est la formation continue. Et comme je suis dans le privé c’est encore autre chose.
En ce qui concerne amaya, j’ai particulièrement apprécié son aspect intuitif. J’ai commencé sur le web en html, ensuite j’ai travaillé avec dreamweaver puis nvu. Et j’ai toujours trouvé ces outils un peu lourd. Amaya se manipule tout seul. Je ne sais pas s’il a la richesse fonctionnelle des autres mais pour mes besoins, il me suffit amplement pour l’instant. Coda, je connais pas.
J’utilise les cartes conceptuelles pour organiser mes idées quand je suis dans un contexte complexe. C’est vrai que c’est le cas ici avec ce work in progress. Dire pourquoi je n’ai pas procédé ainsi, je ne sais pas trop. ma démarche a plus été de l’ordre du cheminement que de l’ordre de l’organisation. Je crois que c’est maintenant que j’ai bien travaillé sur tout ça que je pourrais construire un Cmap. Avant les données arrivaient au fil de l’eau. Je ne sais pas si ma réponse est compréhensible, mais j’aurais du mal à mieux expliquer mon fonctionnement. Dans tous les cas, j’utilise plutôt un mindmap pour organiser un brainstorming. Et en écrivant cela, effectivement ce que j’ai fait ce ne peux pas être un brainstorming. Le mieux que je puisse dire, c’est une organisation de données au fil de l’eau.
En tout cas merci pour les commentaires !
@gael je comprend que ce billet t’intéresse plus que le précédent. Ceci étant, ces billets reprennent à la fois ma démarche et en même temps les outils que j’ai utilisé et les formations créées et leur animation. pour l’instant, je n’ai écrits que la bibliographie et l’aspect réflexion sur le dispositif. J’ai deux autres billets en préparation (dont un en fait vient d’être publié sur mon portfolio), un sur la formation à la recherche en prenant comme objet de formation google et un autre qui retracera les trois modules créés à cette occasion : la recherche pour les enseignant, la veille pour les enseignants et un digest sur le droit de l’information.
Je pense donc qu’une partie de tes interrogations trouvera réponse dans ces prochains billets, notamment en ce qui concerne le scénario. Quant au beaucoup trop, je CONFIRME 😉
Effectivement partir d’un besoin de recherche des enseignants seraient le mieux et donc un travail sur le questionnment aurait toute son utilité, mais d’une part, tu l’as dit, je n’ai qu’une heure et demi, d’autre part la commande est centrée sur le B2I qui aborde que de manière biaisé l’information. Le B2I c’est informatique et internet. Jamais, il n’y a information. Et les débats sont suffisamment virulent sur cette question actuellement.
Enfin, j’ai quand même un objectif caché, c’est de montrer aux enseignants les enjeux liés à cette question de la recherche d’information. Et cet objectif je l’ai atteint, car j’ai réussi à monter une séance avec des élèves la semaine suivante. Bon, il va falloir entretenir la flamme quand même.
Sur la démarche je ne peux qu’être d’accord, c’est l’essentiel de mon travail d’ailleurs, mais je le dis encore, je devais faire court, et SPECTACULAIRE 😉
Quant à réflechir ensemble pour améliorer cette séance, je vote des deux mains, car cela reste imparfait quand même.
Je vais publier rapidement la séance sur google et je vais essayer de trouver du temps pour travailler sur la séance avec les élèves qui s’en est suivi et sur l’autre formation aux profs.
@Florence, c’est clair que tout réside dans l’accompagnement. Là, je trouve que ça a bien fonctionné. Mais il y a aussi l’aspect découverte qui a joué à plein, car finalement, des gens bien formé, en gros les membres de ce réseau plus quelques milliers d’autres personnes, sont très peu nombreux et internet reste quand même une zone magique !
Framasoft avait un avis mitigé sur Amaya. Je me demandais donc ce que tu en pensais.
Merci pour toutes ces précisions ^_^
@timuche Je viens de lire l’avis de framasoft. Effectivement, je crois qu’il faut connaître le html pour comprendre la logique du truc. Pour le reste je ne le connais pas suffisamment pour en parler mais les premiers tests m’ont vraiment intéressés