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Un présentiment que j’ai est que l’utilisation du Web 2.0 dans la formation et le coaching en Entreprise devrait être plus répandu.
On n’a guère évolué depuis des décennies sur la manière de former les collaborateurs. Mise à part l’usage sans modération de PowerPoint tout reste affaire de formateur face à des stagiaires qui leur parlent et leur fait défiler les slides.

Je n’ai pas encore de vision très précise de ce que devrait être l’apprentissage 2.0 dans les entreprises mais j’y vois là un grand gisement de changements et d’innovations.

On a certes les Webinaires mais ça reste encore peu interactif et limité dans le temps (non persistant).
Les forums manquent de structuration, d’organisation et sinon le elearning « traditionnel » me semble encore trop scolaire et pas du tout Web 2.0.

Pour mettre en oeuvre du Training 2.0 il convient de bien comprendre les besoins des employeurs et des collaborateurs qui ne sont pas nécessairement dans la même logique. Les premiers souhaitent maximiser le retour sur investissement tandis que les collaborateurs sont demandeurs d’améliorer leur employabilité, qui est une stratégie sur un plus long terme.

Le succès ne semble pas si simple et l’échec dans ce genre de tentative constitue l’essentiel de la probabilité. En terme technique, il me semble nécessaire de pouvoir réutiliser les moyens existants (Instant Messaging, Blog, VOIP, Social Network). Le plus dur étant de les combiner pour en faire un outil puissant et simple d’utilisation.
Les fonctionnalités clés sont la gestion 2.0 du contenu des cours, un peu à la Wikipedia, un espace d’échange informel comme Skype qui peut ou non être archivé, et un espace de conception des exercices et travaux pratiques. Ce dernier point est le plus difficile car il exige souvent plus de temps que les cours et les outils conviviaux manquent encore aujourd’hui pour couvrir tout le spectre des exercices à produire.

Ceci n’était qu’un premier jet qui nécessite évidemment d’être complété.

7 Replies to “Le Web 2.0 pour la formation dans les entreprises (ou ailleurs)

  1. Pour moi, l’absence du Web 2.0 dans l’entreprise est d’abord une question de contexte.

    Dans la majorité des cas, le contexte d’une entreprise ne se prête pas à l’apprentissage par le Web 2.0 principalement pour des raisons de temps. Puisque pour les entreprises le temps c’est de l’argent, et quand on sait que l’objectif premier de toute entreprise dans un modèle capitaliste est de faire de l’argent on comprend rapidement pourquoi la formation en entreprise est plus structurée et vise à offrir « juste assez, juste à temps » du contenu en mode « push ».

    J’élabore sur le sujet sur mon blog: http://www.guyboulet.net/pages/content/view/135/34/

  2. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  3. Florence,

    Je ne prêche aucunement de mettre de côté la formation en entreprise sous prétexte qu’elle engendre des coûts. Ce que je dis, c’est que la formation en entreprise est un investissement dont la rentabilité doit être mesurée au même titre que les investissements en infrastructure ou en équipement. Et comme tout investissement, le gestionnaire optera pour ce qui lui rappoorte le meilleur retour sur l’investissement.

    Dans un tel contexte, cela explique, du moins en bonne partie, que les gestionnaires préfèrent offrir à leurs travailleurs une formation dont le contenu est structuré afin de s’assurer que chaque travailleur acquière les connaissances requises dans un délai acceptable. Par exemple, on voudra qu’un opérateur de charriot élévateur soit en mesure d’opérer efficacement et de façon sécuritaire son équipement. On npeut bien le diriger vers une communauté virtuelle d’opérateurs de charriot élévateurs pour discuter de la meilleure façon d’empiler des boites, mais est-ce efficace et surtout, est-ce rentable? On optera plutôt pour une formation en face-à-face ou en ligne combinée à du coaching où on le guidera à travers les divers concepts et habiletés qu’il doit maîtriser.

    Par contre, dans les milieux académiques on peut se permettre davantage de laisser libre cours à l’expérimentation, à la discussion des concepts et à l’apprentissage collaboratif car le but ici n’est pas d’être en mesure de produire un bien ni d’offrir un service mais plutôt de développer des connaissances et une capacité d’analyse.

    On peut, dans certains cas, utiliser les outils de l’apprentissage 2.0 dans la formation en entreprise. Un bon exemple serait celui d’un concepteur pédagogique qui désire se maintenir au fait des développements dans son domaine et qui s’abonnerait à des blogs sur le sujet, mais je vois peu de pertinence pour un opérateur de charriot élévateur de consulter quotidiennement le web pour améliorer sa technique d’empilage de boites ou sa façon de tourner les coins.

    Voilà pourquoi je parle de contexte. Quand on sait que la majorité des PME offrent très peu ou pas de formation, il est utopique de croire qu’elles utiliseront le web 2.0 comme outil d’apprentissage.

  4. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  5. Tout d’abord merci Florence pour les compliments et merci à Guy pour ta réflexion.
    De ma modeste expérience, l’employeur est à la base toujours sceptique pour former un collaborateur. Ne dit-on pas qu’il est difficile de changer les hommes (et les femmes, n’en parlons pas gloups…) ?
    Plus sérieusement, au moins 95% des patrons n’ont pas confiance et dans la motivation et la capacité de ses employés à assimiler les formations, et dans la pertinence du contenu et de la méthodologie de la formation en elle-même.
    Sincèrement, je ne suis pas loin de partager ce scepticisme tant le taux de succès reste au ras des paquerettes. D’ailleurs, pour beaucoup de formations, on n’a aucune idée de ce taux de succès en l’absence d’évaluation à postériori. Ce qui ne contribue pas à crédibiliser l’utilité de la formation en entreprise. Ce qui semble encore fonctionner le mieux, c’est le fameux apprentissage « sur le tas ».

    Prenons le périmètre du secteur du tertaire. On exclu les emplois de manutention où du fait même des conditions de travail, l’accès à l’outil informatique est difficile (même si un jour cela pourrait changer). Ce que je comprends du post de Florence (extrêmement intéressant et qui me conforte dans mes convictions), est que la multiplication des occasions d’apprendre favoriserait l’assimilation, la motivation de l’apprenant. Idéalement, l’apprenantissage « à la demande », se rapproche du modèle « sur le tas ».

    Ce que je comprends c’est qu’il est vain et illusoire de croire en « Apprendre 2.0 » si on ne s’arrête qu’à la fin de son cursus scolaire. Apprendre 2.0 c’est une composante primordiale de ce qu’on a pris l’habitude de nommer la Formation tout au long de la Vie. La Formation tout au long de la Vie est aussi la Formation dans la vie de tous les jours.

    Je comprends ce que nous dis Guy quand il déplore l’attitude court-termiste des patrons, mais comme évoqué plus haut, ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas intrinséquement intéressés de former leur personnel (au contraire !!!) mais qu’ils constatent l’inefficacité des outils actuels.

    Tout le monde il n’est pas beau je sais bien, mais sans tomber dans l’angélisme, on peut tout à fait imaginer qu’en permettant aux collaborateurs (mais je me prends à rêver le Citoyen) de se former « anywhere, anytime » on pourrait voir un commencement de la société de la connaissance…

    Et ce n’est plus si loin !

  6. Un peu comme il y a quelques décennies, alors que peu d’entreprises utilisaient les outils informatiques … peu d’entreprises utilisent le 2.0. Et pourtant, certains si mettent depuis longtemps : googles maps, sytadin, réservation par le web (hôtel, train), veille techno ou concurrentielle, messenger, chat et de plus en plus : les fins marketing. On trouve enfin des intranet évolués (listes des profils des salariés façon networking), blog d’entreprise, blog de service …

    Nous sommes certainement peu nombreux à bénéficier de ces solutions en milieu professionnel. Pour ma part, j’ai depuis longtemps appris à défendre leurs intérêts et à montrer leur impact sur la productivité et la rentabilité. Et c’est aussi une question de chance, j’ai eu la riche occasion de travailler avec des équipes OPEN et cela dans un contexte high tech (informatique, formation synchrone, IT) technologique . De plus ces outils renforcent la cohésion et la collaboration.

    Si vous ne vivez pas cela actuellement de manière collégiale, par l’adhérence à ce réseau, vous le vivez déjà de manière individuelle, non ?

    C’est une question de temps. Le temps permettra de mettre en valeur les gains produits par ces technologies … et là, les entreprises se laisseront certainement convaincre 😉

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