18 novembre, 2007
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La France, pays de René Descartes et de son Discours de la Méthode.
Et pourtant, il est assez triste de constater qu’une part importante
des difficultés des élèves tient souvent à une chose : le manque de
méthode ! Ce sont les professeurs de ces même élèves qui sont les plus
prompts à le signaler d’ailleurs
http://maxime.blog.lemonde.fr/2007/11/18/discours-de-la-methodologie/
Category: Apprendre à Apprendre, Article
11 Replies to “Discours de la Méthodologie”
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Bonjour Florence,
Je comprends ta crainte de cloisement par la création d’une ènième matière.
La question que tu poses est celle de savoir si cela n’est pas plus efficace que chaque matière préexistante enseigne la méthodologie adaptée à son contexte plutôt que d’en créer une nouvelle.
Dans l’absolu rien ne l’en empêcherait, et les professeurs n’ont pas attendu cet article pour le pratiquer.
Néanmoins, force est de constater que compte-tenu d’un programme scolaire conséquent pour ne pas dire accablant, les professeurs sont toujours en peine de consacrer du temps à du méta-enseignement. Et c’est souvent la litanie des exercices, des devoirs à la maison et des interrogations écrites qui prend le dessus.
D’autre part, le professeur d’Histoire, avec tout le respect que je lui dois, a-t-il été formé pour que ses élèves apprennent l’Histoire ou sache apprendre l’Histoire ??? Idem pour le professeur de Français, de Maths, etc.
Si on assignait des missions réalistes et cohérentes aux enseignants, beaucoup de leurs souffrances actuelles pourraient être épargnées.
La Méthodologie, est selon moi l’affaire d’un spécialiste. Un bon professeur d’Histoire ou de Français, aussi pédagogue soit-il pour enseigner sa matière ne devrait pas selon moi faire autant de cours qu’il y a d’élèves. Il doit mener son cours selon sa ligne directrice. Aux élèves de s’adapter en fonction des outils de méthodes qu’on leur aura enseigné à côté.
Arrêtons donc d’en demander toujours plus aux enseignants classiques, et aidons plutot les élèves à s’adapter au contexte de l’école, à de nouveaux problèmes, situations, à la vie et au futur monde du travail.
Dans l’enseignement 2.0, j’imagine qu’ainsi armé d’un solide bagage méthodologique, les nouvelles générations auront le choix pour un même programme scolaire à l’ensemble des cours produits par le corps enseignant. A eux de choisir le cours qui leur convient (via le web, le e-learning, la réalité virtuelle, etc). Cette mutualisation du matériel pédagogique pourrait avoir comme conséquence une individualisation de l’enseignement. Les professeurs débarrassés de la fonction routinière de « production » de cours pourrait au cas par cas aider les élèves en difficultés ou souhaitant aller plus loin.
Mais là c’est une autre histoire…
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Bonjour Florence,
Mon propos n’est pas d’en demander plus aux élèves, mais autrement. Comme tu le soulignes dans ton commentaire précédent.
Les perspectives en synthèse que tu proposes sont très intéressantes et nous pourrons en discuter avec plaisir.
Il serait d’ailleurs intéressant dans le cadre de ce forum de voir ce que l’enseignement 2.0 pourrait apporter à ces perspectives.
Bonjour,
La méthodologie en Histoire ou en Géographie ne saurait, à mon sens, être séparée de son enseignement.
On sait d’expérience, pour l’avoir expérimenter dans d’autres programmes et en tant qu’élève, que la méthode pour la méthode ne marche pas. Il est impératif de la contextualiser et de la rattacher à un problème spécifique à résoudre pour que cette méthode prenne sens.
Personnellement, je suis adepte du « C’est en forgeant qu’on devient forgeron ».
Ainsi, en cartographie par exemple, une fois les critères de réussites énoncés comme ici (http://hg-avallon.over-blog.com/article-13039727.html), c’est en amenant les élèves à produire leurs cartes que les méthodes s’acquièrent, progressivement, par l’évaluation détaillée (donc très longue d’où la question des effectifs par classe) de la réussite par rapport à ces critères.
Cela ne peut marcher que si l’élève est actif et volontaire car beaucoup se contente souvent de constater leurs erreurs, comme s’ils ne pouvaient rien y changer.
Apathie des élèves tant dénoncée ou inertie du système qui a, à tort ou à raison, l’image d’un monstre froid qui classe en bon et mauvais une fois pour toute ?
Faire produire des cartes, c’est de la Géographie à part entière, pas de la méthode. En faisant des cartes, on apprend aussi à les lire, à voir derrière donc à prendre du recul… Et on apprend évidemment des connaissances sur l’espace étudié.
Compétences et connaissances sont donc étroitement liées.
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En voulant contextualiser la méthodologie et répartir son enseignement dans toutes les matières, en impliquant tous les enseignants, il faut aussi que cela ne se fasse pas comme un simple souhait, qui deviendra vite un voeu pieux : ce que j’ai déjà vu maintes fois… Le mieux est de s’entendre entre enseignants sur les points à aborder, tout en sachant que les redondances sont parfois fort utiles 😉
Autre chose, parlant métho, il ne faut pas non plus réduire les « cours de métho » à de simples transmissions de méthodes de recherches bibliographiques ou documentaires, malgré leur importance. Quand on tombe dans ce que j’appellerais les tatillonnements inutiles (virgule ici, point là, etc.), on s’éloigne de l’essentiel, à mon humble avis. Encore ici, question d’expériences vécues, autant comme élève que comme enseignant.
De plus, il y aurait lieu, selon moi, de moderniser certains aspects des cours de métho traditionnels pour tenir compte des outils Web 2.0. Il y a parfois une certaine méthodologie qu’il faut acquérir ou plutôt développer lorsqu’il s’agit d’utilisation des TIC et des outils Web 2.0…
Intéressant cette idée d’appropriation et de discussion au sein des équipes enseignantes autour des méthodologies.
J’aimerais néanmoins qu’on m’explique s’il s’agit de cours d’Histoire (par exemple) ou de Maths dans lesquels on introduit des méthodes adaptées à la discipline concernée ou bien si vous entendez des cours de méthodologie illustrés par telle ou telle discipline.
La différence n’est pas anodine à mon sens.
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Certains élèves effectivement m’épatent, dans l’utilisation des technologies. Certains se perdent parfois ou s’éloignent de la tâche principale. Parfois, il est utile de le faire, à mon avis, mais il faut revenir aussi…
Pas toujours évident alors de saisir ce qui est utile et ce qui est futile !
D’autres élèves sont beaucoup moins habiles qu’on ne voudrait le croire avec les nouvelles technologies ou ne savent pas comment utiliser l’outil. Dans ces cas, il s’agit parfois d’un manque de pratique parce que pas d’outil (ordi) à la maison : oui ça existe encore en 2007. Il faut aussi tenir compte de ces élèves-là : pas toujours évident.
Cette année, je participe à un projet école que je fais « déborder » vers mes élèves (Le projet initialement ne s’adressait pas à ceux-ci) : celui de commencer des blogues scolaires. Quelques heureuses initiatives de la part d’élèves. D’autres ont besoin et auront encore besoin plus tard d’aide technique… On en est aux premiers balbutiements de leur part, alors j’attends avant de me prononcer un peu plus avant.
Bref, la métho pour l’utilisation des TIC ou Web2.0, c’est au stade des premiers balbutiements ça aussi !
En réponse à Maxime, je parlais, dans mon précédent commentaire, de la métho en général, pas de celle reliée à une matière en particulier. J’ai plutôt tendance à vouloir décloisonner les matières, même si elles ont leurs particularités. L’importance des liens est plus grande que les matières elles-mêmes, pour moi. Ça peut peut-être s’expliquer par le fait que j’ai enseigné déjà plus de 5 matières au secondaire jusqu’ici 😉