Ce billet est initialement publié à cette adresse. http://richard.peirano.free.fr/wordpress/index.php/formation/apprentissages-info-documentaire/sur-diigo-scenario-pedagogique-terminale/
Je le publie ici car il a donné lieu à un intéressant échange avec Gael Plantin et je pense que l’on pourrait essayer de pousser un peu le débat à plusieurs.
En terminale, on a mis en place un module de veille que je ne trouve pas satisfaisant.
En fait, le problème survient avec la présentation de l’outil de bookmarking social. Quel sens trouver à cet outil pour des élèves de terminale. Facebook, c’est directement compréhensible, google aussi, mais diigo ?
En fait le déclic est venu lors de la formation que j’ai fiate à l’URFIST sur les scénarios pédagogiques avec Hervé. Ils nous a demandé de construire un début de séance et de l’animer devant les personnes présentes à la formation.
Avant de décrire ce que nous pourrions faire en terminale, il y a une chose évidente que je retiens et que j’ai évoqué plus haut. Le plus difficile dans l’apprentissage d’un outil est le sens que l’apprenant va lui donner, ou le non-sens.
Ce n’est que si la personne y trouve du sens, c’est à dire qu’elle reconnaît, ou qu’elle va découvrir, un besoin dans l’utilisation de cet outil qu’elle va pouvoir se l’approprier.
A partir du sens, l’appropriation technique. Mais ce n’est rien encore. Il faut ensuite l’utiliser régulièrement. La variable temps est importante. Car c’est elle le critère principal d’intérêt de l’outil. Je décide de prendre du temps pour m’approprier un outil.
Vient enfin deux points importants dans l’utilisation d’un outil : la pratique et l’usage qui sont les deux versants d’une même réalité. Cette distinction je l’ai rencontré chez Christian Fauré On en retrouve une explication également chez IHMmedia. L’usage c’est la capacité à maîtriser correctement un outils, la pratique c’est ce qu’en fait l’homme. La part inventive est dans la pratique, c’est à dire concrètement ce que moi, j’en fais.
Mais revenons sur Diigo et la séance que je vais essayer de monter. Pour cela il faut donc que j’installe le sens de l’outil.
Je vais donc rappeler la séance précédente pendant laquelle on a présenté l’usage d’un agrégateur (netvibes pour ne pas le citer). Et je vais installer le sens en reprenant le fil d’une recherche d’information classique.
Je pose donc la question suivante : une fois que vous êtes sur votre agrégateur, que vous êtes en train de lire les actualités de vos flux, vous tombez sur un texte intéressant, que faites-vous ?
Il faudrait alors faire émerger un certain nombre de choses (sans forcément que se soit dans l’ordre):
– je le lis
– je l’imprime
– je le bookmarke
– je copie/colle
– je surligne
– je l’envoie par mail chez moi
A partir de là, il y a deux pistes de travail à aborder sur deux séance (je pense) : travailler sur des stations différentes ; travailler à plusieurs.
Toujours sous forme de question, je demande alors : Désormais on travaille sur le micro du réseau de l’établissement, mais vous pouvez aussi travailer chez vous, ou sur votre i-phone ou… Comment faire : un outil de bookmarking social qui va permettre de faire tout ce dont on a parlé précédemment.
Ensuite, on va passer, avec un diapo et un vidéoprojecteur, à l’appropriation de l’outil
– création du compte
– bookmarking
– surlignage et prise de note
On passe ensuite à l’installation de l’addons pour firefox et on laisse travailler les élèves.
La séance suivante, après rappel de l’outil, on va présenter les fonctionnalités de partage de cet outil : création de groupe, usage d’un forum interne au groupe, abonnement aux BS etc.
On va ensuite demander aux élèves de créer un groupe par groupe de travail.
Cette séance je l’ai expérimenté devant un public de professionnel de l’info-doc et c’est vrai qu’elle a bien fonctionné. Il faut maintenant passer à un public de lycéen. On verra l’année prochaine.
L’intérêt que je vois dans cette démarche est d’inscrire un nouvel outil dans des pratiques existantes. C’est ce que j’avais essayé de faire avec une séance sur google et c’est ce qu’on va proposer en seconde pour l’année prochaine avec Claudie.
9 Replies to “Sur Diigo : un scénario pédagogique en terminale ?”
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je me sers plus de diigo, dans le cadre de cette activité envisagée, comme n outils d’aide à la prise de note dans le cadre d’un projet.
On leur demande de faire, dans un travail de groupe de ce genre, tout un travail de référencement. cela va du bookmarking pour y accéder plus tard (et ce plus tard c’est la séance suivante et ça c’est identifié), mais aussi le référencement de la prise de notes (je note d’où proviennent les info que je prend en note) jusqu’à la bibliographie.
Diigo peut accompagner tout ce travail sans avoir besoin de parler de base mondiale de signet ou de trace d’un projet d’apprentissage sur le long terme. Ce n’est qu’une prise en main/découverte d’un outil qui s’inscrit dans un module d’apprentissage de la veille, lui-même plus centré outils que méthodes.
Ceci étant la question du temps participe à la construction du sens pour l’usage d’un outil et le temps adolescent ne m’a jamais soucié jusqu’à présent, ce qui est peut être un tort.
Pour avoir testé de nombreuse fois le « cahier de compétence » (et beaucoup de cahiers de compétences différents) en documentation, je pense qu’on se heurte souvent au même problème : on attend trop des élèves qu’ils trouvent l’info. Depuis deux ans, j’évalue davantage la démarche ; ce qui est compliqué aussi mais qui a au moins le mérite de moins centrer l’évaluation sur le résultat documentaire et plus sur la recherche elle même : chercher, ce n’est pas forcément trouver (du moins, pas forcément ce que l’on souhaitait au début).J’évalue donc davantage la partie préparatoire à la recherche (thème, problématique), les démarches effectuées (recherches prôprement dites, outils utilisés, personnes contactées) et enfin le sens que l’on donne à l’information trouvée (ce que l’on va en faire). La documentation trouvée, est évaluée mais de manière très secondaire. Ca n’empêche pas d’inclure un cahier de compétence documentaire (ce que je fais) même si ça n’est plus la priorité. Pour l’apprentissage à la veille documentaire, cette année, je vais utiliser Symbaloo, moins chronophage que d’autres outils et qui permet de gérer des favoris, des flux RSS et des alertes mail
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Merci Gaël pour les références. Concernant les documents de collecte, effectivement c’est quelque chose qui m’intéresse fortement et que je vais probablement tester cette année.
Pour les deux autres références, il s’agit de schéma qu’il faut que je m’approprie. Je ne les ai que consulté en diagonale.
Pour le premier qui me parait plus simple, je vais essayer de l’appliquer pour des formations adultes que je suis en train de préparer.