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Je ne sais pas si vous connaissez le site de création en ligne d’animations La Cartoonerie. C’est un site qui émule les principes de base sur lesquels sont construits les logiciels utilisés par les développeurs web et les producteurs de dessins animés, tout en simplifiant le processus de production grâce à la mise à disposition d’objets graphiques prêts à être modifiés et assemblés. Les ados (majoritairement entre 12 et 15 ans, je crois) qui s’abonnent au site peuvent créer des animations, courtes ou longues, et les publier. Chacun peut ensuite choisir ses animations préférées, faire des commentaires et savoir qui sont les « cartooneurs » à succès. Ca, c’est ce que chacun peut voir sur le site lui-même.

Ce qui m’a intéressée ne se voit cependant pas au grand jour: j’ai vu des ados se concentrer pendant des heures, s’entraider, analyser des scénarios, les critiquer et trouver des solutions. Je les ai vu contourner les limites de l’outil, s’adjoindre les conseils des plus expérimentés et s’expliquer le fonctionnement de logiciels graphiques par messagerie instantanée. Rédiger des histoires, planifier leur réalisation, budgeter l’usage des objets. Cela pendant des mois, sans contrainte et sans l’intervention d’adultes, dans une dynamique à faire rêver n’importe quel enseignant!

Et depuis, je me demande comment nous y prendre pour favoriser de tels engouements… Bien sûr, c’est un cas particulier car les ados en question font une activité de loisir et sont des jeunes très créatifs. Mais ces apprentissages sont complexes, exigeants. Les progrès sont lents et demandent de la persévérance. Le jugement des autres est parfois sans concession. L’ingéniosité dont ils font preuve est surprenante, si on la compare à la mauvaise volonté crasse avec laquelle ils s’acquittent d’autres apprentissages. Je suis vraiment très impressionnée.

4 Replies to “Lorsque les ados décident d’apprendre…

  1. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  2. Pourquoi ne pas intégrer l’utilisation parcimonieuse de ces moyens dans des cours « conventionnels » ?
    Par exemple, leur demander de faire une animation :
    * pour raconter un événement historique
    * pour illustrer des propriété chimiques
    * pour raconter un texte étudié en français
    * pour mettre en images un texte étudié en langues étrangères
    *…

    Naturellement, je ne prône pas la substitution, mais si leur concentration pouvait s’exprimer dans des cours plus traditionnels, ce serait sans doute gagnant !

  3. En effet, ce serait à tenter. Ma fille me dit que certains ados l’ont fait: un texte de Rimbaud, l’Avare et une nouvelle de Maupassant. Je ne sais pas si c’était dans le cadre scolaire ou par intérêt personnel… Pour les langues étrangères aussi, ça se prêterait à merveille.

  4. Contenu supprimé à la demande de l’utilisateur 🙁

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