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J’ai mis les règles du jeu et quelques photos en ligne sur le blog histoire-géo de mon collège. en attendant de faire une jolie fiche pour le site Ludus (sans qui je n’en serais pas là à jouer au lieu de travailler ;-))

Pour le bilan je vais le faire aussi sur le blog de Ludus mais quelques remarques ici :
– Je n’ai pas voulu présenter ce jeu comme un prétexte pour apprendre. Je l’ai présenté comme une surprise (depuis quelques jours déjà) et comme un jeu pour jouer.
– C’est seulement à la fin que je leur ai demandé s’ils s’étaient bien amusés et s’ils s’étaient rendu compte qu’ils avaient fait de la géographie. Ils ont dit non, mais ont tout de même su me trouver les éléments géographiques essentiels (le territoire, les différentes formes d’occupation et d’utilisation de l’espace, les personnes qui utilisent l’espace, et bien d’autres choses encore.). Bien sûr, dans une phase que mon copain Eric appellerait « d’institutionnalisation » parce que ça impressionne 😉 j’ai mis les mots officiels sur ces notions.

– il faut que je revoie quelques éléments du jeu : les jetons « blancs « de bonheur » sont une source de confusion parce que les jetons qu’on donne sont les même que ceux que l’ont reçoit. Il faut que je prépare desjetons de la couleur des joueurs. Chaque joueur distribue des jetons de bonheur de sa couleur et des pions noirs de malheur (il y en a moins, mais peut-être trouver une astuce pour ceux-là aussi ??? un jeton noir avec une pastille de la couleur du joueur ?)

– il faut trouver des matériaux plus solides… les pions perdent la tête (moi aussi, dans ce brouhaha enthousiaste), les cartes se décollent, les pions se mélangent et s’envolent.

– Denis me l’avait dit et je l’avais oublié : il faut faire un « tour pour rien » pour s’approprier la règle.

– Vérifier que l’élève qui a l’appareil photo (parce qu’il a renversé trois fois le plateau de jeu) sait se servir d’un appareil photo…

regles.pdf

jeuHW_materiel.pdf

11 Replies to “On a joué à Happy Wood

  1. J’ai l’intention de recommencer à jouer, en histoire cette fois ; de toutes façons nous jouons beaucoup dans mes classes : l’interrogation orale se fait entre élèves sous la forme d’un « ping pong » où les élèves se renvoient la balle, se posent des questions pièges etc…, j’ai préparé des jeux de piste sur Google earth, bref, des jeux différents.
    Les concepts sont réutilisés en cours : ce matin sur un paysage rural par exemple, mais aussi dans la gestion de la classe au quotidien (sur les notions liées au « vivre ensemble ».
    J’ai peu de recul encore… mais ils ont l’air d’avoir retenu des choses et l’ambiance de classe est meilleure, plus au travail.

  2. Je crois très fort à la variété des situations pédagogiques, même s’il faut garder un cadre rassurant (en tous cas pour les collégiens). Le ping pong est une interrogation orale (c’est Anthony Lozac’h qui en est l' »inventeur ») que j’ai décrite ici http://lewebpedagogique.com/hgecgerminal2008/2008/10/17/le-ping-pong/, il sert à vérifier que les apprentissages sont faits et compris (et accessoirement, mais est-ce accessoire, à motiver les élèves pour l’apprentissage des leçons). Ils conservent leurs questions qui leur servent ensuite à réviser pour le contrôle de connaissances. Je pense que c’est l’une des meilleures façons de les préparer à un examen !
    Quant au jeu : la situation ludique ne peut pas, je pense, constituer l’essentiel du cours de l’année mais elle permet de varier les situations. Et surtout, une situation ludique permet de développer la capacité des élèves à être autonomes et à construire leur propre stratégie pour arriver au but fixé par le jeu. Cela doit être réinvesti ensuite dans d’autres situations plus « scolaires » (réaliser un exposé, étudier un dossier documentaire etc…) mais je pense que c’est une situation très importante pour travailler ces compétences.

  3. Bravo pour cette initiative ! Excellente accroche concernant l’utilisation concurrente de l’espace par différents acteurs spatiaux et qui n’est pas si caricaturale que cela.

    D’ailleurs, des acteurs développant des SIG (Systèmes d’Informations Géographiques) ont adopter la même entrée par le jeu pour montrer tout l’intérêt de ces SIG dans la gestion des territoires.

    Voir ici: Projet Sigare

    J’ai hâte que tu nous révèle les cartes d’action.
    Je me demande dans quelle mesure on ne pourrait pas en faire assez facilement une version Google Earth…

  4. ha ha !!! les cartes action…
    Un brouillon ici de ce que je mettrai en ligne chez Ludus
    Habitant de la ville A
    – aller au travail (en vélo/en voiture)
    – faire construire une maison
    – faire du quad
    – se promener à pied en forêt
    – faire une requête à un élu

    Habitant de la ville B

    – aller au travail (en vélo/en voiture)
    – faire construire une maison
    – faire du VTT
    – aller à la chasse
    – faire une requête à un élu

    Industriel :
    – construire une usine
    – planter des arbres pour cacher l’usine
    – financer un événement festif
    – embaucher / offrir des emplois
    – augmenter la production
    (il faudrait retravailler ce personnage-là je pense)

    ONF
    – couper une parcelle
    – replanter une parcelle
    – protéger une parcelle
    – organiser une fête nature
    – créer un sentier découverte-nature

    Maire :
    – réglementer la circulation sur les routes
    – réglementer la circulation des quads
    – réglementer la chasse
    – accepter/refuser une requête
    – organiser un événement festif
    – rendre constructible une zone pour l’habitat
    – rendre constructible une zone pour l’industrie, le commerce.

  5. Bonjour ! Merci de ce commentaire qui montre que j’ai mal expliqué les règles : chacun a au départ 5 jetons de bonheur qu’il ne thésaurise pas vraiment, mais qui le font grimper sur l’échelle du bonheur, les pions noirs le font reculer. Le but (individuel) est donc de se retrouver le plus haut sur cette échelle c’est-à-dire d’avoir contenté le plus de gens en faisant ce qu’on a envie de faire.
    Effectivement, compter les jetons noirs de chacun est stigmatisant… mais je crois ces jetons noirs importants pour deux raisons :
    – ils obligent les joueurs à discuter entre eux pour éviter d’en avoir, donc à négocier, modifier légèrement leur action pour qu’elle ne mécontente personne. Le joueur fait donc ce qui lui plaît mais prend en compte les besoins des autres pour ne pas reculer sur l’échelle.
    – ils font reculer les gens et donc accentuent la différence entre « heureux » et « malheureux », ce qui est intéressant dans le « concours par équipe », « tournoi » ou je ne sais trop comment ça s’appelle. Cela oblige les joueurs à écouter les arguments de celui qui est menacé de jetons noirs, et à ne pas les donner trop à la légère.
    J’espère avoir été plus claire. Tes remarques étaient vraiment importantes, je trouve.

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