Le phénomène et le succès des réseaux sociaux sont incontestables, mais cette vague communautaire va-t-elle s’appliquer aux plateformes e-learning (LMS) ? Le succès est-il contagieux ?
La dynamique communautaire, entre valeur absolue et pourcentage
Si le nombre de 450 millions d’utilisateurs de Facebook laisse pantois, il est toutefois intéressant de se pencher sur les autres chiffres annoncés par Facebook. 50% des utilisateurs se connectent régulièrement et parmi eux, 4% entretiennent activement leur réseau d’amis. Si à l’échelle de Facebook, cela représente toute de même une communauté active de 9 millions, qu’en est-il à l’échelle d’une entreprise ?
Web 2.0 et e-learning, attention au mirage
Si l’on imagine une société qui compte 2 000 personnes susceptibles d’être formées sur une thématique commune et qui parlent la même langue, on arrive à une communauté active de 40 utilisateurs. A n’en pas douter, un tel objectif ne sera pas réellement défendable auprès de la direction financière. On peut donc s’interroger sur le réel potentiel des communautés d’apprentissage, ou alors se demander si ces dernières vont se construire en surfant sur les vagues de Facebook, Twitter, Viadeo et autres réseaux sociaux. On peut y croire et se laisser séduire par le marketing ambiant au sujet du social learning, mais il est sans doute plus pertinent de voir dans les communautés « grand public » uniquement des outils fonctionnels qui demandent de réinventer leurs usages, leurs animations et leurs stratégies de déploiement dans un contexte e-learning.
3 Replies to “Le Social Learning : le e-learning peut-il hériter de Facebook ?”
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁
@e-doceo (ce serai sympa de savoir qui se cache derrière ce nom, là je ne sais pas à qui je parle…)
Il existe différents outils LMS, et différentes façon de les utiliser.
Leur point commun est certainement qu’elles fournissent tous un « contenu de formation ». Généralement découpé en module. A mes yeux c’est tout, le reste dépendra de l’outil et de la manière dont on l’implémentera de la manière dont ont déterminera son utilisation. Rien n’empêche d’utiliser une LMS pour héberger un contenu et laisser les utilisateurs faire de l’autoformation (ne riez pas c’est malheureusement une approche qui existe).
Certaines contiennent un forum, un centre de ressource voire une couche sociale qui permet aux utilisateurs de dialoguer entre eux. Par couche sociale j’entends une liste des membres qui pointent ensuite sur une fiche membre (permettant de découvrir autrui et de prendre contact avec lui).
Il me semble donc que les LMS n’ont pas attendues le succès des réseaux sociaux pour intégrer le mode collaboratif !!!
@ Florence:
L’apprendre à apprendre nécessite un accès à l’information … et à autrui.
Une LMS c’est d’abord une source de contenu. Ensuite c’est un moyen d’identifier les personnes ressources ou au moins les personnes qui partagent le même intérêt que moi … et comme l’apprendre à apprendre toujours plus difficile quand on est seul que quand on est plusieurs, il me semble que le coté collaboratif que peut porter une LMS est un avantage certain.
Je ne vois pas quoi dire de plus … « apprendre à apprendre » ne repose pas sur l’informatique, l’internet et la technique. C’est avant tout une « vision », totalement indépendant du domaine d’apprentissage et des outils à notre disposition. Mais il faut reconnaitre que le web2.0 dynamise énormément l’apprendre à apprendre, et nous a surtout permis de « changer d’échelle » !