par jadlat

L’identité numérique : vers la collaboration

28 février 2010 dans Identité numérique
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Je présente ici les deux séances de cours sur l’identité numérique qui suivent la séance introductive sur le cours sur les usages professionnels du web. Ce diaporama me sert pour deux séances de cours d’une heure chacune. Dans le cadre de ces cours il est d’ailleurs scindé en deux diapo.

Le pitch introductif : « L’identité numérique est aujourd’hui un concept central du web qui touche à l’individu et aux relations qu’il entretient avec autrui. Qui dit relation parle également de connaissance et de communication. L’objectif au final étant de mettre en oeuvre les meilleures conditions pour être ensemble et collaborer (travailler ensemble) »

La première séance est consacré aux traces personnelles et à leur agrégation

Dans un premier temps, je reviens sur la notion d’identité telle que définie dans un billet précédent

J’aborde ensuite la notion de traces personnelles comme étant un mix d’informations incontestables validés par des tiers et des informations ambigüe qui sont le fruit de mon discours sur moi.

Je parle ensuite de tout ce qui concerne l’identification dans un système d’information pour déboucher sur le web sur les certifications d’identité SSO tel openID et ensuite voir les services d’agrégation de soi maîtrisé comme ziki, automatisé comme 123people, résultat d’un profiling (recoupement de données à usage commercial) ou de social ingeeniring (vol ou récupération de données pour un usage social potentiellement malveillant).

La seconde séance est consacré à ces traces que je produis (identité numérique) ou qui sont produites par d’autre (réputation).

Dans un premier temps il convient de se demander où placer le curseur :
– entre ce que je maîtrise et ce que je ne peux pas maitriser
– entre ce que je peux dire et publier sur moi et ce sur quoi il faut que le me pose la question de la publication
– entre la protection du moi dans sa sphère intime et la promotion dans une sphère médiatique
– entre ce que je dis de moi et ce que les autres disent de moi au croisement d’une part entre autorité, influence, notoriété et pipolisation et d’autre part au croisement entre visibilité et attention.

Dans un deuxième temps, j’aborde la notion d’identité active qui serait le résultat de traces dynamiques et non plus seulement de traces documentées et dont l’objectif est de voir un individu en acte. Il s’agit alors de dépasser le traditionnel « qui es-tu ? », « où es-tu ? », « que fais-tu ? » pour y adjoindre un « comment fais-tu ça ? » et un « pourquoi fais-tu ça ? ». Il s’agit de prendre un individu dans un continuum et non plus comme un bilan.

La troisième partie est consacrée à la réputation laissée par ce moi à la fois vu comme une navigation maitrisée et un projet éditorial. S’en suit des réflexion sur ce qu’est la réputation, entre norme et liberté, pour terminer sur le droit de tout individu à gérer sa réputation et à vouloir répondre, ou ne pas répondre aux normes sociales. Sur cette question, c’est alors la capacité d’un individu à assumer ces choix de manière raisonnée.

Pour conclure, identité active et réputation n’ont d’autre intérêt que de permettre de se mettre en synchronisation avec autrui dans un but de collaboration. C’est à dire de passer du couple bienveillance/défiance qui fondent la mise en relation et qui va se transformer, d’abord au grè de la découverte de l’identité documentée de l’autre puis dans l’action/réputation, en confiance.