par Olivier

Philosophie, transhumanisme et éthique

13 septembre 2011 dans Education aux Droits Humains
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VIA fmeichel:


Sur un ton humoristique, j’aurais envie d’introduire ce billet en disant que sur les questions d’éthique et de technologies qui relèvent de la philosophie, tous les « michels philosophes » ne se valent pas ! 🙂

Qu’un « spécialiste d’éthique/TIC » débute son intervention en énonçant : « ils portent des casquettes, çà doit être des américains » est un détail amusant au premier degré, …mais çà devrait faire plutôt nous alerter car Michel Puech confond allègrement étiquette et éthique, ce qui est précisément a l’opposé d’une démarche réflexive éthique…

La suite du discours confirme le malaise…il apparait clairement que Michel Puech se situe dans le même axe sémantique que Michel Serres ici : les propos visent a maquiller le transhumanisme et a lui donner des couleurs de « rénovation éthique positive » a laquelle on va « habilement » associer le concept d’éducation populaire 2.0

Or comme le fait remarquer Olivier Auber : « Michel Serres ne questionne pas les industries de l’attention qui sont derrière les modifications des comportements des plus jeunes. En effet, il faut être tolérant et bienveillant vis-à-vis des petites poucets. Faut-il l’être vis-à-vis des ces industries mises en œuvre par notre génération ? »…D’une certaine maniére, Michel Puech et Michel Serres sont-ils les vibrants défenseurs et représentants de commerce des industries de captation de l’attention et de leur programme « biopouvoirs » (Michel Foucault), on est en droit de se poser la question.

A cette posture philosophique positive qui se refuse a porter un regard critique sur les dérives des processus en cours et réclame de l’indulgence, je lui préfère résolument une approche anoptique et émancipatrice et les recherches philosophiques de Miguel Benasayag sur « La fabrique de l’Homme amélioré »

Non, décidément, tous les « Michels philosophes » ne se valent pas.