Apprendre2.0

Je croise actuellement plusieurs articles qui semble indiquer que les réseaux sociaux sont en perte de vitesse. Les chiffres des analyses le disent … mais nous savons tous que l’on fait dire ce que l’on veut aux chiffres ! Qu’en est-il réellement ? Pensez-vous que les réseaux sociaux ont bénéficié d’un effet de mode et que leur utilisation va décroître ?

Le premier article que j’ai pu lire est publié sur ecran.fr, un site de Libération. Il s’intitule Réseaux sociaux : les fatigués du « j’aime ». Les causes de cette chute de popularité seraient :
– la lassitude classique (ce n’est plus nouveau)
– le manque de confiance quand au respect de la vie privée (tiens, on commence à en être conscient : c’est une très bonne chose !)

Le second article que je croise est publié sur l’Atelier BNP Paribas et s’intitule Coup de fatigue pour les réseaux sociaux. Là encore on évoque une certaine lassitude … mais cette fois liée :
– au manque de créativité (contenu in-intéressant)
L’atelier note cependant que la population « jeune » ne se lasse pas et continue d’augmenter son utilisation des réseaux sociaux.

Ces 2 constats se basent sur une étude Gartner et si on lit bien l’article, on voit que l’on relative cette baisse par les termes « relative baisse » et « des chiffres à relativiser« .

Je pense donc qu’il s’agit juste d’un mauvais buzz 🙂

Mais cela ne nous empêche pas d’y réfléchir et de commenter !! Car en effet, comme tout buzz, qu’il soit basé sur des éléments vrais ou non, il aura un impact.

Voici mon commentaire publié sur ecran.fr (impossible de commenter sur l’atelier, le filtre anti-spam refuse ma contribution sans m’indiquer pourquoi ?)

Les réseaux sociaux publics sont des coquilles vident, coquilles que doivent alimenter les membres. Il est logique qu’une partie des utilisateurs ne s’y retrouvent pas. Cela ne me semble pas lié au support « réseau social » mais à nos habitudes humaines !!

Dans la vie réelle aussi nous adhérons à des cercles d’amis, des associations, des clubs de sports, voire simplement allons plusieurs fois dans le même restaurant/bar. Puis, le temps passant, nous changeons nos habitudes, nous n’allons plus aux mêmes endroits, nos intérêts évoluent. Il est rare d’avoir les mêmes amis/fréquentations pendant toutes une vie.

J’allais beaucoup à la bibliothèque quand j’étais môme … plus maintenant. Je suis persuadé que c’est le cas pour la majorité des personnes fréquentant les bibliothèques … mais va-t-on en conclure que les bibliothèques sont en pertes de vitesse ?

L’analyse que je retire de cet article (et surtout de mes expériences personnelles sur l’utilisation des réseaux sociaux) est qu’on gagnerai beaucoup à animer ces réseaux sociaux.

Ce qui peut être remis en question c’est le propos « c’est magique cela marche tout seul« . Enfin … le remettre en question, si vous y avez cru lorsqu’on vous l’a dit !! Les initiés savent depuis longtemps que ces réseaux ne sont que des supports de communication et que les habitudes humaines restent primordiales sur la technologie 🙂

Sur apprendre.2point0.org nous avons souvent évoqué l’importance d’animer un réseau social … et les membres de ce réseau sont quotidiennement confronté à ce dilemme … l’animation, comme la contribution et même la participation réclame du temps … et des bonnes idées. La difficulté est de trouver du temps, car pour les bonnes idées il semble qu’à plusieurs ont en a forcément toujours !

Source de l’article : ocarbone.free.fr/Les réseaux sociaux sont ils en perte de vitesse ? Cet article est publié sous licence Creative Commons, n’hésitez pas à le recopier, mais n’oubliez pas de citer la source

Je vous invite aussi à lire l’article La mort annoncé des réseaux sociaux, un article publié en Février 2010 … et basé sur des informations plus « sensées » que les quelques chiffres de l’étude Gartner 🙂

Ceci dit, je vous invite donc à ouvrir le débat autour de vous, à commenter tout article sur le sujet … ce que vous pourrez en dire ne sera pas tiré d’une quelconque étude chiffré mais de votre expérience particulière (vécue sur ce réseau et sur d’autres). L’objectif n’est pas tant de contrer ce buzz mais de découvrir la vérité par de réels retours d’expériences et non par les chiffres.