APPRENDRE 2.0 RETOUR AU MENU

Membre depuis le 11-11-2007   

@davidlandry ?

  •   16 années  5 mois ago

    David Landry a commenté l’article Apprendre 2.0 ?

    Concernant l’article signalé par Florence, je reste un peu perplexe.

    Est-on si sûr du postulat affirmant que l’externalisation permise par les nouvelles technologies nous offre réellement un plus, du temps de cerveau disponible (pour reprendre une formule célèbre… 😉 ?

    L’exemple des numéros de téléphone est parlant, surtout pour la génération qui a du en mémoriser des dizaines (et j’en étais, et le pire c’est que je m’en souviens encore !) mais pour autant, est-on si sûr que le fait de ne plus avoir à s’en souvenir est bénéfique pour nos capacités cognitives ?

    On pourrait aussi partir du postulat que le cerveau ne s’use que si et quand on ne s’en sert pas.

    Je pose ces questions en toute ignorance de cause, si j’ose dire !

    J’avoue que je me suis souvent posé et me pose toujours la question de savoir quel était l’impact de ces technologies, de cet environnement numérique sur les élèves qui comme Obélix sont tombés dedans quand ils étaient petits (sauf ceux qui ont été privés de potion à cause de la fracture numérique).
    Nous, nous nous sommes appropriés ces outils progressivement, au fil de leur développement, après une éducation 0.0 pour la plupart. Nous pouvons donc passer d’un système à l’autre, de l’ouvrage papier en biliothèque à la production de contenu en passant par la prise d’info sur support numérique.

    Mais les élèves ?

    Une anecdote vécue lors des Travaux Personnels Encadrés: Des élèves viennent me voir après de longues recherches infructueuses sur le Net pour trouver une info.
    Je leur demande « Avez-vous pensé à aller voir dans les ouvrages du CDI ? ». Réponse négative.
    On va alors ensemble dans le rayon concerné et on trouve, en une minute chrono, l’info recherchée dans le dictionnaire de l’Egypte antique.

    Il faut rapeller aux élèves que les outils numériques ne sont que des outils, que ce sont aux élèves de les manipuler et non l’inverse (Google ne trouve pas d’info, je vais utiliser BCDI pour voir ce que le CDI me propose et non je ne trouve/il n’y a pas d’info parce que Google n’en a pas trouvé…).

    C’est aussi pourquoi je suis extrêmement méfiant vis à vis des choix prémâchés du Web 2.0 qui prétend savoir ce que je pense/aime (avec souvent de larges arrières-pensées commerciales).

    A l’inverse, partant du principe de Bachelard que « toute connaissance est une réponse à une question » auquel on pourrait ajouté que tout savoir inutilisé finit par disparaître (j’en fait l’expérience dès que je me penche sur les obscurs exercices de Maths de mes élèves de Lycée… que je savais faire pourtant !!!).

    Selon ces principes, l’environnement numérique permet ou devrait permettre à terme à chacun d’acquérir les connaissances/compétences nécessaires pour répondre à ses questions/besoins tout au long de la vie.

    Reste à trouver un juste équilibre en effet.

  •   16 années  5 mois ago

    David Landry a commenté l’article Apprendre 2.0 ?

    Bonjour,

    Le Web 2.0 (notamment les blogs et les Wikis) me semble introduire un changement majeur dans le rapport au savoir. Pour nos élèves qui baignent dans un océan de savoirs numériques, Wikipédia en tête, apprendre, est-ce toujours « prendre en soi » comme le dit Stéphane ?
    La supervision des TPE nous montre des élèves pour qui le Net est le 1er réflexe d’accès au savoir alors qu’ils sont au coeur d’un CDI…
    Pourquoi « prendre avec soi » un savoir alors que ce savoir est à portée de clic et qu’ils pensent pouvoir consulter à loisir dès qu’ils en ont besoin, ce qui est en partie vrai (spécialisation/interdépendance croissante dans nos sociétés) et en partie une illusion (car sans repères solides, on s’y noie dans cet océan) .

    Apprendre 2.0 est donc, pour moi, apprendre aux élèves à utiliser ses outils intelligemment car, n’en déplaise à M. Finkelkraut, « débrancher l’école » ne supprimera pas le Web 2.0.

    Par ailleurs, c’est utiliser ces outils qui offrent des possibilités nouvelles en terme d’interactivité, de collaboration/coopération, de mise en autonomie créatrice.
    C’est d’ailleurs ce besoin qui m’a poussé à créer un peu à la va-vite mon blog car pas (encore ?) d’ENT dans mon lycée.

    Enfin, c’est aussi prendre et faire prendre une distance critique face à ces outils, rappeler que c’est aux élèves de manipuler les outils et non aux outils de les manipuler.
    Et que pour manipuler des outils, il faut des connaissances et des compétences solides.

    Au-delà, et sans tomber dans l’utopie, c’est peut-être aussi aller vers de nouveaux rapports sociaux.

    C’est sans doute pourquoi, et je suis parfaitement d’accord avec Lyonel, il y a autant de crispations face à ce qui est vécu par certains comme une menace et cette nostalgie d’un âge d’or où l’on retrouve pêle-mêle la restauration de l’autorité, des « valeurs », de l’écoute docile et respectueuse du maître…

    Amicalement.

  •   16 années  5 mois ago

    David Landry a commenté l’article Enfants : quelles places aujourd’hui ?

    Précision: Quand je parle de propos outrancier, c’est celui de l’Anthropologue bien entendu, pas le tien Florence 😉

  •   16 années  5 mois ago

    David Landry a commenté l’article Enfants : quelles places aujourd’hui ?

    Bonjour,

    Je trouve le propos outrancier donc inaudible donc inefficace.
    Que l’on s’interroge sur la place de l’enfant, d’accord, mais mettre en cause pêle-mêle la FIV, l’adoption et l’homoparentalité en présupposant la perversion de ces démarches !
    D’abord, en bon anthropologue, ce monsieur devrait savoir que l’adoption remplit depuis une fonction sociale majeure depuis l’ Antiquité .
    Ensuite, on est ici sur le désir d’enfant. En quoi est-il si différent du désir d’enfant « naturel » ? Faudrait-il en revenir à l’enfant subi ? Quelle place l’adulte réservait alors à l’enfant non désiré ?
    Concernant la place de l’enfant, les violences suicidaires récentes et répétées doivent interroger la société sur le déficit d’avenir qu’elle propose à sa jeunesse et sur les valeurs qu’elle transmet. Réussir, exister à tout prix ?
    J’évoquais récemment avec mes élèves comme sujet possible de débat le pb EADS. Ceux-ci n’arrivaient pas à saisir le concept de délit d’initiés car pour eux, si les dirigeants avaient des infos permettant de se faire de l’argent, pourquoi devraient-ils y renoncer ?
    Je crois que quelque part, ils ont intégré les règles du jeu.
    Et lorsque l’on regarde qui sont les nouveaux héros mis en avant, il est difficile de trouver des contre-exemples. Etre champion quitte à se doper, s’enrichir quitte à licencier, à truquer les comptes, à recycler des fonds douteux, à traiter avec des dictatures… Evidemment, tout ceci n’est pas nouveau mais n’est presque plus contesté…

    Face à tout cela, pour sortir de cette chape autrement que par un suicide collectif médiatique, il est plus que nécessaire de rappeler que la société, ça se transforme, et que plus nous formerons de citoyens autonomes et actifs, plus on aura de chance de changer les choses. Les nouvelles technomogies sont une des clés pour avancer un mode de relation plus collaboratif et les résistances qui pointent comme dans cet article http://passouline.blog.lemonde.fr/2007/11/09/tous-historiens-quelle-blague/
    montrent que les choses ont déjà commencé à changer.
    Aider nos enfants à devenir des acteurs plutôt que des spectateurs d’une société parfois désespérante, c’est contribuer à éviter qu’ils ne la quittent violemment.
    C’est un défi majeur et sans doute utopique car la position de spectateurs est confortable pour beaucoup et pas toujours aisée à quitter et les acteurs en place ne souhaitent pas forcément faire de la place sur la scène…

    Au travail ;-))

  •   16 années  6 mois ago

    David Landry s’est inscrit

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