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Apprendre 2.0 ?

13 novembre 2007 dans Apprendre à Apprendre
13 commentaires »

Qu’est-ce qu’apprendre? Y a-t-il une évolution de l’apprendre? Il semblerait que oui si nous réfléchissons à la manière 2.0 d’apprendre. Ou alors n’est-ce que les modalités, le contexte autour de l’apprendre qui seraient passés à une nouvelle version?
Toujours est-il que tout cela postule à l’idée de changement dans l’éducation. Or, là, je postule volontiers que de manière générale, le changement n’est guère une vertu valorisée par la profession enseignante. Dans ce domaine-là, il y aurait même une tendance forte chez certains à revenir à un enseignement – 1.0. Très largement poussés par quelques idéologues au fort relent élitiste (qui vont même pour certains prôner la disparition des technologies en milieu scolaire), voire réactionnaires.
Ce qui me fait penser que si certains trouvent leur moteur dans le changement, d’autres sont tout autant admirateurs d’un âge d’or. A chacun son Graal?

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13 réponses à Apprendre 2.0 ?

  1. Bonjour,

    Le Web 2.0 (notamment les blogs et les Wikis) me semble introduire un changement majeur dans le rapport au savoir. Pour nos élèves qui baignent dans un océan de savoirs numériques, Wikipédia en tête, apprendre, est-ce toujours « prendre en soi » comme le dit Stéphane ?
    La supervision des TPE nous montre des élèves pour qui le Net est le 1er réflexe d’accès au savoir alors qu’ils sont au coeur d’un CDI…
    Pourquoi « prendre avec soi » un savoir alors que ce savoir est à portée de clic et qu’ils pensent pouvoir consulter à loisir dès qu’ils en ont besoin, ce qui est en partie vrai (spécialisation/interdépendance croissante dans nos sociétés) et en partie une illusion (car sans repères solides, on s’y noie dans cet océan) .

    Apprendre 2.0 est donc, pour moi, apprendre aux élèves à utiliser ses outils intelligemment car, n’en déplaise à M. Finkelkraut, « débrancher l’école » ne supprimera pas le Web 2.0.

    Par ailleurs, c’est utiliser ces outils qui offrent des possibilités nouvelles en terme d’interactivité, de collaboration/coopération, de mise en autonomie créatrice.
    C’est d’ailleurs ce besoin qui m’a poussé à créer un peu à la va-vite mon blog car pas (encore ?) d’ENT dans mon lycée.

    Enfin, c’est aussi prendre et faire prendre une distance critique face à ces outils, rappeler que c’est aux élèves de manipuler les outils et non aux outils de les manipuler.
    Et que pour manipuler des outils, il faut des connaissances et des compétences solides.

    Au-delà, et sans tomber dans l’utopie, c’est peut-être aussi aller vers de nouveaux rapports sociaux.

    C’est sans doute pourquoi, et je suis parfaitement d’accord avec Lyonel, il y a autant de crispations face à ce qui est vécu par certains comme une menace et cette nostalgie d’un âge d’or où l’on retrouve pêle-mêle la restauration de l’autorité, des « valeurs », de l’écoute docile et respectueuse du maître…

    Amicalement.

  2.  » manipuler des outils, il faut des connaissances et des compétences solides », je suis bien d’accord ! et c’est bien de ça que je parlais, de ce socle de connaissances minimales qu’il faut maîtriser pour ensuite être capable de faire son chemin. Or l’acquisition de l’esprit critique, de l’autonomie passent, il me semble, par l’acquisition de connaissances en amont…
    les propos de Landry sont pertinents et me rappellent une excellente conférence de Michel Serres dont voici le lien : http://interstices.info/upload/serres/serres.ram
    ou celui ci expliquait à la fin de sa conférence que les NTIC allaient nous libérer la mémoire, en prenant pour image Saint Denis tenant sa tête dans les mains (la tête étant l’ordinateur), je vous invite vivement à l’écouter !! (si ce n’est déjà fait)

  3. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  4. J’espère que cette conférence restera disponible encore longtemps, dommage qu’il ne l’ait pas mise sur Youtube par exemple !

    Pour en revenir au coeur du sujet. Je te suis tout à fait quand tu parles de formation tout au long de la vie et dans ce processus où savoirs, compétences, contextes se répondent l’un l’autre et s’harmonisent. Là où j’ai plus de mal à vous suivre c’est au sujet des savoirs de base. Il me semble que pour apprendre à lire il faut d’abord reconnaître chaque lettre, leur prononciation puis on les associe et on apprend d’autres sons, etc…ou si je prends un domaine que je connais mieux, comme les mathématiques. Il me paraît indispensable d’apprendre à compter, même sur ses doigts (et surtout sur ses doigts !), il faut intégrer les nombres, les digérer, avoir une intimité avec eux (dixit L. Lafforgue), acquérir des automatismes ! ce que je constate c’est que se sont les étudiants les moins brillants en mathématiques qui ont recours constament à leur calculatrice !…ils l’utilisent comme une boîte noire, qui donne un résultat, sans recul, sans réflexion… ils n’ont pas compris que faire des mathématiques c’est avant tout utiliser des idées, des concepts, mais bien sûr au préalable il est nécessaire de passer par des étapes intermédiaires, des exercices très simples, répétitifs, fastidieux (on fait ses gammes avant de devenir un virtuose !), et ainsi selon une gradation bien adaptée, on commencera à prendre confiance en soi, à s’élever pour mieux prendre du recul et avoir enfin les moyens de l’autonomie pour voler de ses propres ailes.

    Pour alimenter notre réflexion, je me permets de vous donner ce lien d’un texte de Brighelli : Par Coeur ! certains le traiteront de réactionnaire, mais c’est aussi un acteur de terrain et ce qu’il dit n’est pas dénué d’intérêt et à le mérite de provoquer, de faire réfléchir ! pour ma part je n’ai pas de certitude, et je ne demande qu’à apprendre et échanger des expériences, je pense que rien n’est simple en matière d’éducation et d’apprentissage. Je crois qu’il doit exister un juste milieu entre Ivan ilitch et Finkielkraut par exemple 😉

  5. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

  6. Les avis divergent sur ce que signifie et la manière d’apprendre. Même dans le cadre de la manière d’apprendre à compter, les stades ne sont pas mécaniques. Combien d’entre vous, on vu véritablement les enfants commencer à apprendre à compter sur leurs doigts. Personnellement, moi jamais.
    Pour l’apprentissage du langage, les enfants ne commencent pas par apprendre toute les syllabes avant de prononcer leur premier mot (outre leur babille) qui est dans toutes les langues dans près de 100% des cas le mot « maman ».
    Dans ces deux domaines, une chose paraît sûr cependant, l’enfant apprend via une multitude d’essais/erreurs.
    Dans le domaine « compter », un des stades importants passe par le langage et des jeux ainsi que par mimétisme de ce que l’enfantl entend des adultes. Mais ce n’est certainement pas le premier stade de l’acquisition des nombres. Le passage par les objets avec lesquels ils jouent paraît fondamental. L’apprentissage de l’abstraction se travail lorsque l’enfant (ou l’adulte) cache le jouet ou l’objet bien plus que par une suite d’opérations très basiques et découpées en micro-objectifs de type behavioriste.
    A un moment donné, les comptines sont extraordinairement forte cependant pour apprendre non pas le nombre, mais la suite des nombres, c’est-à-dire le code adopté dans le processus social qui fait que 2 vient après 1 et avant 3 (1,2,3 nous irons au bois, 4,5,6 cueillir des cerises, 7,8,9 dans un panier neuf ). A nouveau, le jeu et l’interaction, voire l’essai/erreur interviennent et s’inscrivent dans une activité de chant/mémorisation. Peut-on pour autant dire que l’élève a acquis la compréhension du concept « nombre »?

    De même, en étant un peu provocateur, lorsque quelqu’un apprend la manipulation d’un outil comme une pelle ou une pioche, ne commence pas par l’apprentissage progressif de la théorie des leviers ou l’enfant lorsqu’il apprend à marcher ne passe pas par l’apprentissage des règles de l’équilibre et de la gravité A nouveau il procède via des milliers d’essais/erreurs et je serai bien en peine de lui proposer un programme d’apprentissage progressif des opérations de base de l’opération « marcher ». Par contre, je sais que mes encouragements et mon mal de dos y seront pour quelque chose au final.

  7. J’espère ne pas paraître trop agressif dans ma manière de répondre à des contributeurs que je remercie d’avoir pris le temps d’engager la discussion sur l’apprendre 2.0.
    Je ne pensais d’ailleurs pas généré autant de commentaires qui, d’une manière ou d’une autre et en prenant des directions auxquels je ne pensais pas que mon billet allait conduire, permette à mon esprit et à ma réflexion de rebondir.

    Ainsi si je me mets à la place de Stéphane, l’apprentissage 2.0 devrait fortement s’inspirer des dispositif d’apprentissage de l’EAO (enseignement programmé par ordinateur), puis l’enseignement intelligent par ordinateur.
    Bien qu’il date de 1991, l’article suivant de Mendelsohn/Dillenbourg permettra peut-être de faire le point sur la démarche et de concevoir des apprentissages en conséquence : http://tecfa.unige.ch/tecfa/publicat/mendel-papers/apslf92.html
    Par ailleurs, l’apprentissage de la chirurgie fait une utilisation importante aujourd’hui de ce type d’apprentissage, vous y trouverez ici une série d’article : http://doccismef.chu-rouen.fr/servlets/Logique?Mot=intelligence+artificielle.mc&aff=4&tri=20&datt=1&debut=0
    Voici également un exemple de cours universitaire de cristallographie recourant à l’utilisation de type EAO : http://ditwww.epfl.ch/SIC/SA/SPIP/Publications/spip.php?article709

    Si maintenant, je me positionne par rapport à mes propos, c’est des éléments psycho-affectifs inscrits dans la relation sociale qui forment alors le moteur de l’apprentissage. L’importance de l’adulte comme modèle et comme « coach » émerge également. J’associe aussi apprendre à grandir. A terme, l’apprenant inspire à pouvoir dialoguer d’égal à égal avec le modèle, voire le dépasser
    Dans ce cadre-là, les outils technologiques devront s’inspirer de la communication, de l’échange et du dialogue humain placés sous le regard (et plus) d’un adulte bienveillant. Les plates-formes d’échanges, les forums, les groupes de discussion, les blogs prendront alors la place principale de la démarche d’apprentissage. La structure devra forcément être plus souple, moins programmée et laisser la place centrale aux acteurs et à leur construction/appropriation personnelle des savoirs.

  8. Merci Lyonel pour les liens et la qualité de tes propos si pertinents et enrichissants! Je te rejoins tout à fait quand tu parles du côté psycho-affectif. L’affect est une dimension qui n’est pas assez prise en considération dans l’apprentissage des disciplines scientifiques surtout avec un public d’adolescents.

    Pour ma part j’ai abandonné depuis longtemps la notion de cours magistral (j’enseigne à un public BAC+2/3), les outils 2.0 sont pour moi une aide pour individualiser la formation. Chacun est différent et progresse à son rythme en prenant des chemins divers.
    Lyonel parlait dans son premier post d’une résistance au changement du corps enseignant, si j’en suis venu à changer mes pratiques (j’enseigne depuis 90) c’est que je ressentais bien que quelque chose ne passait plus, ça n’accrochait plus. Se remettre en question n’a rien de facile, mais que c’est stimulant ! là où ça a fait tilt dans ma tête c’est le jour où j’ai laissé les étudiants qui réussissaient le mieux à prendre « ma place » ! on a fait des petits ilots de 3/4 personnes dans la classe et se sont eux qui expliquaient à ceux qui avaient le plus difficulté. J’ai laissé faire observé et je me suis rendu compte que cette méthode rendait d’abord non seulement service aux plus faibles, car les plus forts savaient sans doute mieux que moi, avec leur langage, se mettre à la portée des plus faibles et ceux ci se sentaient ainsi valorisés et surtout appronfidissaient des notions, ne dit-on pas qu’enseigner c’est apprendre deux fois !

  9. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

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  11. Concernant l’article signalé par Florence, je reste un peu perplexe.

    Est-on si sûr du postulat affirmant que l’externalisation permise par les nouvelles technologies nous offre réellement un plus, du temps de cerveau disponible (pour reprendre une formule célèbre… 😉 ?

    L’exemple des numéros de téléphone est parlant, surtout pour la génération qui a du en mémoriser des dizaines (et j’en étais, et le pire c’est que je m’en souviens encore !) mais pour autant, est-on si sûr que le fait de ne plus avoir à s’en souvenir est bénéfique pour nos capacités cognitives ?

    On pourrait aussi partir du postulat que le cerveau ne s’use que si et quand on ne s’en sert pas.

    Je pose ces questions en toute ignorance de cause, si j’ose dire !

    J’avoue que je me suis souvent posé et me pose toujours la question de savoir quel était l’impact de ces technologies, de cet environnement numérique sur les élèves qui comme Obélix sont tombés dedans quand ils étaient petits (sauf ceux qui ont été privés de potion à cause de la fracture numérique).
    Nous, nous nous sommes appropriés ces outils progressivement, au fil de leur développement, après une éducation 0.0 pour la plupart. Nous pouvons donc passer d’un système à l’autre, de l’ouvrage papier en biliothèque à la production de contenu en passant par la prise d’info sur support numérique.

    Mais les élèves ?

    Une anecdote vécue lors des Travaux Personnels Encadrés: Des élèves viennent me voir après de longues recherches infructueuses sur le Net pour trouver une info.
    Je leur demande « Avez-vous pensé à aller voir dans les ouvrages du CDI ? ». Réponse négative.
    On va alors ensemble dans le rayon concerné et on trouve, en une minute chrono, l’info recherchée dans le dictionnaire de l’Egypte antique.

    Il faut rapeller aux élèves que les outils numériques ne sont que des outils, que ce sont aux élèves de les manipuler et non l’inverse (Google ne trouve pas d’info, je vais utiliser BCDI pour voir ce que le CDI me propose et non je ne trouve/il n’y a pas d’info parce que Google n’en a pas trouvé…).

    C’est aussi pourquoi je suis extrêmement méfiant vis à vis des choix prémâchés du Web 2.0 qui prétend savoir ce que je pense/aime (avec souvent de larges arrières-pensées commerciales).

    A l’inverse, partant du principe de Bachelard que « toute connaissance est une réponse à une question » auquel on pourrait ajouté que tout savoir inutilisé finit par disparaître (j’en fait l’expérience dès que je me penche sur les obscurs exercices de Maths de mes élèves de Lycée… que je savais faire pourtant !!!).

    Selon ces principes, l’environnement numérique permet ou devrait permettre à terme à chacun d’acquérir les connaissances/compétences nécessaires pour répondre à ses questions/besoins tout au long de la vie.

    Reste à trouver un juste équilibre en effet.

  12. Je ne peux que souscrire au propos de David. Je crois qu’il faut être extrêmement prudent et ne pas s’imaginer que ces nouveaux outils vont faire des miracles.

    Dans nos argumentations, il y a une chose sur laquelle on n’insiste pas assez, à savoir mais de quel public d’apprenants parle t-on ? Comme le souligne David, que savons nous « de l’impact de ces technologies, de cet environnement numérique sur les élèves ? » et en particulier les très jeunes enfants

    Je vais être provoquant, mais je connais beaucoup de collègues, qui collent les enfants devant des écrans parce qu’ils n’arrivent plus à rien avec eux certes ça les amusent, ils papillonnent beaucoup mais qu’apprennent-ils réellement ?

    Nous avons beau jeu, de trouver des tas d’avantages dans l’utilisation de cet univers numérique, et c’est un fait les possibilités qu’il nous offre sont merveilleuses ! Mais nous, nous avons les moyens d’analyser, de critiquer, de prendre du recul.
    Je me méfie de cette extase vis-à-vis des nouvelles technologies, extase qui ne prête guère à la réflexion. Je reste sceptique quand j’entends Michel Serres parler d’externalisation des facultés cognitives (tout comme cette analogie très fausse cerveau <=> ordinateur), lui qui a reçu l’éducation la plus traditionnelle qui soit, celle des hussards noirs de la république loin de moi l’idée de parler « d’un âge d’or » de l’école, mais je ne crois pas, pour reprendre maladroitement ce que disait Alain « qu’on éduque avec des sucreries ».

    Je suis le premier à utiliser l’informatique, mais j’exige de mes étudiants un effort de rédaction, ils doivent écrire au brouillon leur raisonnement avant de soumettre à la machine leurs résultats. Que ce soit à l’oral ou à l’écrit, j’insiste pour qu’ils soignent la langue, choisir les mots avec précision et concision favorise la compréhension profonde des concepts qu’ils utilisent. Je reviens donc à ce socle fondamental de connaissances, lire, écrire, compter. Socle sans lequel aucun savoir supérieur ne pourra se construire.

  13. Contenu supprimé à la demande de l’utilisatrice 🙁

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par Olivier

apprendre 2.0

2 novembre 2007 dans Photos
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