Article intéressant sur wikipedia et la fiabilité.

15 juin 2009 dans Organisation apprenante
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Voici un petit article intéressant
Information sur internet et éducation: la fiablite de wikipedia comme faux probleme

Le titre est assez clair.

On pourrait aller plus loin.
Il ne faudrait pas s’arrêter à un constat actuel, celui de l’existence de wikipedia et de l’internet comme produit de consommation individuelle. Il est nécessaire de se projeter dans l’avenir et comprendre comment nous pouvons faire en sorte que les générations futures soient ùieux armées que nous face aux problématiques gigantesques qui s’annoncent.
De plus en plus nous utilisons internet au travail. Evidemment nous restons dans le cadre plus ou moins fermé de l’entreprise, avec des intranet qui proposent des vérités bien contrôlées voire dogmatiques par rapport à des objectifs d’exploitation de la force de production (je ne fais ici aucun jugement de valeur, il s’agit d’objectifs bien compris). Pourtant les entreprises sont confrontées de plus en plus à la volatilité de leur communication (quand ce n’est pas du salariat lui-même, entre plans sociaux, CDD et externalisation) et l’émergence de médias libres et décentralisés qui favorisent la confusion entre informations internes et externes. Sans compter que de plus en plus les informations les plus pertinentes sont des recoupements, des bribes d’informations mises bout à bout comme au travers de discussions à la machine à café ou dans des rencontres informelles entre collaborateurs quand que leurs tâches ne les prévois pas nécessairement (Google a même inventé quelques outils de mesure de ces flux sous-terrains, au travers de jeux notamment).
A force de faire évoluer les métiers, à force de vouloir fluidifier l’économie pour que celle-ci s’adapte plus rapidement, nous nous retrouvons de plus en plus avec des compétences à redynamiser et parfois à recomposer totalement. On parle donc de formation pendant toute la durée de la vie, qu’on pourrait penser comme découlant tout naturellement de la nécessité d’optimiser l’exploitation du salariat par l’employeur. Mon expérience personnelle me montrerait qu’il s’agit là plutôt d’un frein. L’école a ceci de bon d’être décorélée d’une utilité directe qui fausserait totalement la relation de l’apprenant à la culture et à la recherche de compétence abstraite. Bien sûr l’entreprise a besoin de compétences concrètes, mais elle n’est pas à la hauteur lorsqu’il s’agit de faire changer à ses salariés leurs représentations cognitives (on parle parfois de « culture d’entreprise » quand on baisse les bras, après de nombreux efforts pour éradiquer justement toute culture et des tentatives ridicules de soumission idéologique).

Il est sans doute possible de transformer l’entreprise elle-même et sans doute la relation au travail. Il est d’ailleurs remarquable que de profondes évolutions soient en cours en ce moment même. Mais si la formation continue a du bon c’est sans doute dès l’école que la relation à la connaissance (avant tout, le savoir ne vient qu’après) doit être appréciée d’une nouvelle manière, volatile et collective.