Apprendre2.0

Ce billet est initialement publié sur mon blog relation, transformation, partage

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Depuis quelques années en éducation civique juridique et sociale en seconde, nous intervenons à la fois sur l’accompagnement de la recherche mais aussi sur des formations spécifiques.

Ces formations sont principalement centrées sur l’usage d’un moteur de recherche et sur le prélèvement d’informations (l’enchaînement de la question à la notices documentaire puis ensuite à la prise de note pour conclure sur la bibliographie).

C’est plutôt sur le premier aspect que je reviens dans les billets suivants. Cette présentation n’innove pas énormément en contenu mais plutôt dans le scénario choisi et dans le ré-agencement des différentes briques de formation crées depuis quelques années.

Voir par ailleurs ce qui a déjà été publié sur ce sujet Questionner un sujet : le brainstorming en ECJS en seconde … et suivante… Et voir également le pdf qui regroupe l’ensemble des données dont on se sert dans ce billet et pour la formation (même vieux de deux ans, il reste opérationnel).

Cette année, nous sommes parti sur un nouveau postulat autour duquel nous tournions depuis quelques temps. Au lieu de commencer les formations avec le logiciel documentaire, on va d’abord travailler sur les moteurs web. On rejoint ainsi ce que propose Frédéric Rabat, et dont j’ai déjà parlé, de partir des pratiques des élèves.

Suite au brainstorming, on laisse aux élèves une totale liberté sur l’outil. Bien entendu, quand un quart d’heure plus tard, on leur demande ce qu’ils ont fait, un à un ,et que l’on comptabilise leurs réponses le résultat est d’une redoutable évidence : Google 100% – reste du monde (ça n’existe pas).

On le sait Google est internet ! Triste et réel ! Et à mon avis basé sur une incompréhension fondamentale, Google n’est plus un moteur de recherche mais un moteur d’accessibilité. Google fixe l’agenda de la recherche (cf. conversation avec caddereputation ce jour sur twitter).

A partir de cette réponse, on apporte aux élèves les éléments suivants :

– ils ont un usage conforme aux autres utilisateurs (cf les analyses mensuelles sur le sujet)

– pourtant la page de résultats ne renvoie pas les mêmes résultats selon les moteurs de recherche (cf. l’enquête dogpile de 2005 sur les 4 principaux moteurs). il faut donc utiliser plusieurs moteurs (à l’avenir, il y aura distribution de tutoriels pour bing, yahoo et exalead)

– alors même qu’en moyenne, un utilisateur ne regarde que les trois premiers résultats d’une page de résultat

– et alors que les principaux moteurs généralistes ne renvoie pas tous les résultats possibles (meso et deep web)- Et là, je pense qu’il faudrait peut être faire une formation en amont sur ce qu’est internet, ce qu’est le web et ce que sont les différents espaces web (surface, meso, deep).

A partir de ces quatre prétextes, on pose la question : que se passe-t-il quand je fais ‘entrée’ dans un moteur après avoir inscrit les mots clés ?

C’est alors l’occasion très rapidement de montrer (en faisant un schéma au tableau) le fonctionnement d’un moteur et en insistant sur la notion de base de données que l’on va désormais utiliser régulièrement. Un moteur de recherche est adossé à une base de données qu’il construit automatiquement et qui lui permet de proposer une page de résultats en fonction des requêtes :

– d’abord qu’est ce qu’internet : noeuds et liens

– spiders, crawlers et autres bots

– base de données

– questions de l’usagers, erreur 404 et autres joyeusetés, base de donnée, notice et web réel

– page de résultat etc.

La formation a duré trente minutes. A l’issu, les élèves commencent leur recherche sur le web jusqu’à la fin de l’heure.

à suivre…