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Largement inspiré de plusieurs autres vidéos du genre, ce montage vise à susciter la réflexion sur les pratiques pédagogiques, sur l’impact que les technologies ont dans la salle de classe et sur l’évolution du rôle des apprenants et des enseignants.

23 Replies to “Enseignement : hier et aujourd’hui

  1. Une première réponse possible : l’infobésité ! Je vois des tas de choses intéressantes, mais je les mets de côté en me disant que j’y reviendrai. Et puis finalement, je n’y reviens pas… Du coup, certaines infos (pas toutes) ne sont plus d’actu quand je les reprends. C’est bien dommage d’ailleurs. D’autres infos par contre peuvent être traitées à tout moment, elles relèvent moins de l’actualité.

    Seconde réponse : je ne sais pas trop, désolée.

    Yann Gourvennec a laissé un commentaire sur Savoirs en réseau. Comme toi, il se pose plein de questions.

  2. Cette semaine, j’ai diffusé dans mon collège une vidéo de Seymour Papert pour sensibiliser mes collègues au problème d’un faible usage des tice à l’école. Je pensais les motiver et les faire sourire mais ils n’ont retenu qu’une seule chose :  » ce discours nous fait culpabiliser ». Je n’ai donc pas motivé grand monde.
    La vidéo que tu nous montre est pertinente et le message est important mais j’ai peur d’obtenir un effet contraire aux objectifs si je la diffuse à des gens pas convaincus puisqu’ils risquent de se braquer encore plus.
    La question que je me pose est : »comment faire passer le message à ceux qui aimeraient enseigner comme en 1907? Sans trop les secouer ».

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  4. « ce n’est pas vraiment étonnant que cette vidéo ou d’autres du même genre provoque le genre des réactions de culpabilité que tu décris : elle a été conçue pour cela et c’est aussi pour cette raison que je ne l’avais pas intégrée dans la vidéothèque ! »

    Je trouve qu’il aurait été dommage de ne pas vouloir intégrer une telle vidéo. Au contraire !

    Je ne crois pas qu’il faut voir dans cette vidéo le côté : « on va culpabiliser les enseignants » même si c’est ce genre de sentiments qu’elle sucite. Je crois vraiment qu’il faut la voir comme un moyen de susciter la réflexion sur les pratiques pédagogiques d’aujourd’hui, comme un moyen d’amener les professeurs à faire évoluer leur manière de travailler avec leurs élèves, pour éviter qu’il y ait un trop grand décalage, pour tirer profits des nouveaux outils, etc.

    Il faut simplement, selon moi, savoir prendre du recul.

    Pour ma part, lors de mon intervention dans un collège, il y a quelques mois, les professeurs se sont montrés très intéressés par les nouveaux moyens qu’offre le Web. Ils se sont aussi montrés curieux. Pas de culpabilité, ils sont par contre conscients du fait qu’ils ne sont pas complètement « à la page ».

  5. Merci Florence et Emilie,
    Vos réflexions me permettent de mieux comprendre ce qui c’est passé : en fait seuls 4/5 personnes ont mal réagi et le débat, émotionnel au départ, a quand même fini par prendre un tournant plus constructif.
    Aujourd’hui, je vois deux obstacles au développements des tice dans l’éducation.
    1/ On peut distribuer tout le matos possible, toutes les formations imaginables mais cela ne suffira pas. Il faut comme l’évoque Florence accompagner au plus prés les enseignants qui commencent à utiliser les tice en classe. Lucie m’avait parlé de système de « Mentor » mis en place au nouveau brunswick. C’est une piste à privilégier à mon sens amis se pose un gros problème de moyens horaires pour moi.
    2/ Emilie évoque les tice « comme un moyen d’amener les professeurs à faire évoluer leur manière de travailler avec leurs élèves ». C’est très juste et je crois que c’est la raison de la réaction émotionnelle de mes collègues car certains n’ont aucunement l’intention de faire évoluer leurs pratiques pédagogiques. Demander une évolution des pratiques sous entend que les pratiques actuelles ne sont pas adaptées! La capacité à se remettre en cause n’est pas la qualité la plus répandue sur terre et dans le monde de l’éducation en particulier. Une de mes collègues a pris la parole pour me remercier de l’avoir poussé puis aidé à utiliser un tablet pc, elle a dit que le comportement des élèves avait changé en bien et que elle aussi avait beaucoup changé sa pratique. D’autres ont confirmé.
    Promis Florence, je leur parle de apprendre 2.0.
    Après plus de recul, si j’écarte les réactions des récalcitrants professionnels, je me dis que les choses vont évoluer.

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  7. Bonjour,

    Je trouve la vidéo percutante mais je suis persuadé que la projeter à des collègues réticents élargirait la fracture numérique qui nous sépare.

    Il ne faut pas sous-estimer les blocages et les a priori très négatifs de certains enseignants. Les outils mis en avant dans la vidéo sont précisément ceux qui sont raillés par les collègues.
    Loin de les culpabiliser, cela aurait plutôt tendance à les conforter dans leurs préjugés sur ces élèves qui passent leur temps devant les (forcément) méchants écrans, dans le (vilain) virtuel plutôt que de se plonger dans les livres salvateurs…

    Pour beaucoup, enseignants, parents d’élèves et même parfois pour les élèves qui sont eux-aussi imprégnés, les TIC, tout comme le « jeu » pédagogique d’ailleurs, ce n’est pas du travail scolaire, ce n’est pas « sérieux ».
    Le cours dicté par l’enseignant derrière son bureau (Mai 68 a quand même réussi à enlever l’estrade ;-)) voilà qui est sérieux.

    Je me suis rendu compte que le meilleur moyen pour diffuser les TIC, c’est de montrer ou de parler des réalisations des élèves.
    Là, des collègues se disent: Tiens, cet élève a été capable de ça ! Dans ma matière il ne fait rien, il est passif…

    Donc: 1/ on peut le motiver 2/ Il sait faire des choses.

    Là ça interroge et ça suscite la curiosité de ceux qui ont encore la capacité de se décentrer.

    Après il faut accompagner car si l’expérience TIC se passe mal, c’est fichu.
    Retour aux bonnes vieilles méthodes qui ne plantent pas…
    Mais ça c’est une autre discussion…

  8. Bonjour,

    Je partage toutes vos remarques et commentaires.

    Pour l’instant, l’initiative d’intégrer ces outils est une démarche personnelle, libre. Cette initiative résulte souvent, comme il a déjà été dit, d’une remise en question sur sa méthodologie, d’une insatisfaction face aux outils existants et aux relations profs-élèves.

    Avouez qu’il nous a fallu du temps, beaucoup de temps pour maîtriser la technique, découvrir, choisir et nous initier aux outils. Car le problème est là ! Ai-je le temps, les compétences techniques, les moyens ? Et puis que choisir ? Quels outils existent, lesquels sont pertinents pour développer, exercer telles ou telles compétences ?

    Tant que nous resterons au niveau du « bon vouloir » de l’individu, je ne vois pas d’amélioration. Juste, un espoir avec les jeunes internautes d’aujourd’hui qui formeront la nouvelle génération d’enseignants demain…

    Pour moi, la solution viendra quand les compétences TIC seront exigées et enseignées aux enseignants. Quand il existera un cadre institutionnel utile pour : développer le travail en réseau, diffuser et partager les bonnes pratiques, créer des outils didactiques numériques, valider des ressources existantes, mettre en place une certification « TICE » sur base d’un référentiel de compétences technopédagogiques

    A suivre …

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  10. Au sujet des collègues qui ne jurent que par le livre et en lien avec l’arrivée des digitaux natifs, voici une citation, tirée d’un livre… d’un très bon livre même ? à mon humble avis :
    Les idées nouvelles ne s’imposent jamais rationnellement. Ce sont les défenseurs des conceptions anciennes qui meurent. (Giordan, 98 : 187)
    >^.^<
    J’aime beaucoup. Pas vous ?

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  12. Tout d’abord Merci à Florence pour son accueil. Ce Débat est extrêment intéressant( si on peut appeler cela un débat). Pour poser le cadre, je suis enseignante avec les touts petits et j’essaie de faire de ces outils, leurs outils et le mien au service des apprentissages.
    Eux :ils adorent et le résultat est là
    Moi : bataille de tous les jours pour le matériel et tout le reste…
    Mes collègues : plutôt jeunes et réceptives…
    Il est là le potentiel. Je pense qu’il faut toucher tous ces jeunes enseignants qui arrivent sur le terrain, ils sont déjà très au courant et je pense qu’il leur faudrait un coup de main pour l’utiliser dans un cadre plus professionnel…
    Comment : je ne sais encore, mais je suis ouverte à toutes les modalités…

  13. Fabienne, ce référentiel existe, c’est le C2i enseignant, qui n’est pas mal fait.

    Bien qu’être capable de … ne garantisse pas que l’on utilise effectivement ses compétences. Je crois que c’est actuellement ce qu’on exige à la sortie des IUFM.
    Mais si un jeune enseignant tombe dans une équipe qui n’utilise pas ces outils, voire dans pas d’équipe du tout, il risque rapidement de mettre ses compétences de coté. Et je ne parle pas de l’université.
    De plus, j’entend encore souvent qu’il est plus « efficace » de faire des cours classiques.

    Il faudra de plus une volonté d’intégrer les TICE dans nos pratiques, qui vienne d’en bas ET d’en haut. Et sans doute d’y ajouter une pédagogie plus participative.

  14. À ce sujet, Jean-Marie, nous avons reçu, au Québec pendant 3 semaines, des enseignants-stagiaires (1re année d’enseignement en France – à demi-temps, car formation à l’IUFM en même temps que le boulot). J’ai tenté de les intéresser à Apprendre 2.0. L’intérêt fut là dans le cas de ma stagiaire, mais je crois que le temps manque, pris qu’ils sont dans les « dédales » de l’IUFM à ce que j’en ai compris. Cependant, je vais référer cette discussion à ma stagiaire (qui est retournée en France depuis), on sait jamais !

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  16. Tout à fait d’accord pour partager,
    Quel mode ?
    – écrit / wiki
    – skype
    – rencontre physique / journées / conférences / barcamp / explorcamp pédagogique
    – conférence
    Quel niveau ?
    – au niveau institution
    – au niveau collègues enseignants
    – au niveau élèves
    – les interactions dans tout ça

    On se commence un forum ?

    Pendant que j’y suis deux pubs pour des manifestations à Brest dans le mois et demi qui vient :
    – le colloque « questions de pédagogie dans l’enseignement supérieur » où l’on discutera de différents aspects dont ceux-ci, beaucoup d’apprendre mais trop peu de 2.0
    – le forum des usages coopératifs, très 2.0, convivial, et où l’on peut encore prévoir des rencontres complémentaires

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  18. Merci Emilie,
    pour cette vidéo que je trouve « poignante »… tant la réalité est bien décrite (géniale, cette musique et le seul commentaire via les « copions d’élèves » et les intertitres)… et qu’elle doit torturer ceux qui veulent la regarder en face, s’ils n’ont pas encore entamé leur r-évolution.

    Et c’est bien là le problème que vous soulevez tous de l’usage de ce support pour déclencher qqch. Car il y a de la provocation (mais il faut parfois en user… sans en ab-user) comme dans cette phrase que l’on pourrait imaginer au mur d’une salle de formation (sic ! mais pas chez moi) : « Si des enseignants craignent d’être un jour remplacés par des machines, c’est peut-être qu’ils méritent de l’être ! »

    Pour continuer la réflexion collective qui s’est entamée, j’aimerais rapporter un enseignement de l’expérience menée il y a déjà plusieurs années par Apple dans le projet ACOT (Apple Classroom For Tomorrow) : les enseignants qui doivent démarrer une r-évolution comme celle que les Tices réclament, ne trouvent généralement pas leur motivation dans les discours -jugés trop avancés- des spécialistes des technologies. Ils sont bien mieux perméables aux témoignages de ceux qui n’en sont qu’à la marche suivante sur l’escalier à grimper. De ceux-là qui ne leur proposent qu’une marche à franchir (par leur exemple), ils se sentent proches. Le témoignage qu’ils donnent est à leur portée.
    Pédagogie des petits pas et de la réussite.

    Commencer par découvrir le traitement de texte pour faire des cartes de nouvel-an ou des étiquettes de bouteilles de vin, ou le tableur pour lister ses cassettes vidéo ou des pots de confiture … ça c’est motivant et à portée d’un débutant.

    Et le formateur chevronné alors ? C’est tout son problème : se mettre à hauteur de la marche qui est celle que l’apprenant pourra franchir d’un petit pas.

    Il y aurait encore bien d’autres choses à dire. Je rajouterai que je suis ravi qu’un débat sur les technologies nous ramène bien à l’essentiel du job d’enseignant, de formateur… : la pédagogie !

    Emilie, tu dis que cette vidéo est largement inspirées d’autres… si tu as des liens vers celles-là… je suis preneur.

  19. Notre expérience dans l’enseignement en ligne dans le domaine de l’infographie 3D : Malgré l’évidence que des infographistes acceptent plus facilement des cours en ligne sur Internet (étant déjà sur la machine pour leur travail), nous rencontrons des réticences et des blocages sur notre méthode d’enseignement. Nous écoutons avec grand intérêt les remarques.
    Nous développons aujourd’hui des outils innovants qui obligeront les acteurs de l’école ( profs, apprenants ) à créer des liens pédagogiques et sociaux. Nous nous sommes inspirés du jeu Eleusis+Nobel développé par J. Sallantin au LIRMM à Montpellier. Les apprenants doivent découvrir par expérience successives une ou des méthodes de réalisation ( pipe line de production ) d’une certain type de visuel.
    texte extrait de notre document pdf sur la formation initiale :
    « A partir des cours dirigés par des enseignants professionnels (cours
    synchrones et cours asynchrones), sur une plateforme pédagogique
    structurée et cohérente, l’apprenant va stimuler son imagination et
    dépasser les règles de base apprises. Il va acquérir les schémas de
    productions visuelles pour ensuite inventer de nouvelles procédures. Ces
    propositions de procédure sont aussitôt soumises à des tests de réalisation
    auprès des enseignants pour valider, améliorer ou réfuter ces dernières.
    Ensuite les enseignants et les autres apprenants vont aussi proposer leur
    nouvelle façon de faire et améliorer les procédures proposées.
    Les études réalisées sur des groupes d’étudiants montrent que cette
    méthode permet de mieux assimiler les connaissances. La principale
    raison du succès de cette méthode est qu’elle correspond à la mise en
    situation et à la stimulation professionnelle qu’aura à vivre l’apprenant
    dans son futur métier
    « 

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  21. Le réseautage de cet espace « Forum » est parfois difficile à gérer… car les discussions éclatent en nouvelles thématiques (et c’est bien) mais elles évoquent alors parfois aussi des idées dont on aimeraient rétablir la convergence.
    Ainsi en est-il de ce que j’ai lu sous le titre « Je ne crois pas au terme Education 2.0 » et aussi « Perception de l’Education 2.0 » et plus précisément les interventions de

    Cette vidéo reflète exactement des inquiétudes de collègues, qui loin des débats éducation 2.0 ou pas, se demandent si, finalement, l’outil informatique ne sera pas mieux utiliser par les élèves hors de l’enseignement. Précisément, l’objectif est bien d’introduire de manière définitive l’informatique dans nos pratiques éducatives; ce qui impliquent de l’investissement constructif sur l’ensemble des plates formes de discussions.

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