18 février, 2009
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6 Replies to “Evaluation en temps réel ?”
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L’évaluation (la vraie diraient certains) formelle, qui survient après un temps d’apprentissage (ou de bourrage de crâne avec des connaissances avec lesquelles on ne fait pas toujours les liens), semble s’inscrire dans un processus linéaire. Or ceux qui me connaissent savent que je trouve l’humain « tout sauf linéaire », alors pourquoi les connaissances, le développement de compétences, les apprentissages en général devraient être soumis à une loi de la linéarité… et pourquoi leur évaluation devrait être linéaire aussi ?
Et ceci m’amène très bien, selon moi, à tes questionnements concernant l’évaluation in situ qui devrait elle aussi être considérée comme de l’évaluation…
Mais rendu là, j’ai les mêmes questionnements que toi sans référence non plus…
J’ai dit ailleurs que Twitter me permet de hacher le temps plus menu, ce qui va très bien avec mes périodes de temps disponibles qui sont souvent très très courtes… La prolongation de la réflexion doit donc se faire dans la « mijoteuse cervicale », en espérant ne pas oublier certaines parties de raisonnement, etc.
En cela, je trouve le parallèle avec Twitter aussi intéressant 🙂
À compéter plus tard… faute de temps immédiatement !
Ou par nécessité de prendre un temps de réflexion maintenant…
Bonjour,
Pas de référence non plus de ma part, mais un retour d’expérience.
Personnellement j’utilise beaucoup l’évaluation formative collaborative, si je puis dire, dans des formations pratiques en informatique destinées aux étudiants universitaires. Il s’agit de leur apprendre en petits groupes (15 à 20 étudiants) à réaliser des diaporamas efficaces (PowerPoint et Impress), à rédiger des textes scientifiques (Word et Writer), à utiliser un tableur (Exel et Calc), à modifier des images (Gimp et inkscape), à gérer des bases de données (Mysql et Base). Il y a 4 heures par thème. Le temps est donc compté. Ne pouvant me consacrer pleinement à tous les apprenants, je les fait passer avec leur accord « au tableau » (ici au PC central relié a un vidéo-projecteur) lorsqu’ils ont une question « riche » à poser, c’est à dire une question pertinente que chacun pourrait ou devrait être en mesure de se poser. Plutôt que de répondre moi-même, je demande alors au groupe de la résoudre, et je valide ou non les solutions proposées, comme un modérateur dans un débat télévisé. La même démarche est utilisée lorsqu’un élève ou un groupe d’élève a fini un exercice. Il le présente à la classe, la classe l’évalue (contenant, contenu, présentation), et je valide ou non l’évaluation. Cela permet aux apprenants d’apprendre à évaluer, mais aussi de percevoir le niveau d’exigence technique, théorique, et d’esprit critique, que j’attends d’eux. Bref ils s’approprient le processus d’évaluation. Cet exercice d’évaluation collective dans l’instant est très riche, car il me permet aussi, à leur insu, de détecter leur fausses convictions et fausses représentations qui sont autant d’obstacles à un apprentissage structuré. Bref, c’est un système « win win ».
Mais cet exercice est réalisé en présenciel, je ne sais pas si cela correspond à ton expérience, et je ne vois pas comment le transférer dans une expérience en ligne, autrement que via un forum, ou un système de clavardage en temps réel, de type irc (qui permet le dialogue en groupe ET en individuel).
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Cette évaluation repose sur plusieurs bases.
J’essaye d’évaluer leurs connaissances techniques bien sur, tout en leur faisant remarquer et accepter que moi même je ne peux tout connaître. Pour qu’ils aient une idée bien précise de ce que j’attends d’eux j’ai établi une liste de tâches qu’ils doivent être capable de réaliser, plutôt qu’une liste d’outils. Dans une matière tel que l’informatique il est important de limiter les domaines à apprendre, sinon c’est l’escalade.
Ensuite j’essaye de voir avec eux comment présenter correctement un problème, le décrire de manière idéale pour avoir une réponse (contextualisation du problème, solutions déjà essayées, question précise à poser).
Je débat ensuite avec eux sur les éventuelles solutions qui pourraient être possibles, ou comment trouver la ou les solutions adéquates si personne ne les connais.
Pour l’évaluation des produits finis je débat autant avec eux du produit fini (respect des directives, maitrise des outils, etc) que de leur capacité à le présenter (ne pas parler vers l’écran mais vers le public, parler clairement, garder l’attention du public, faire des pauses dans le discours quand le public doit suivre qq chose à l’écran, etc) et de leur connaissance théoriques (maitrise des notions indispensable pour savoir réaliser le stâches présentes dans la liste).
Mais je dois bien avouer que tout ceci se déroule de manière assez intuitive. J’ai essayé de formaliser au maximum afin de pouvoir me faire remplacer au pied levé en cas de besoin, mais en « live » la personnalité et l’intuition jouent beaucoup. Tout ce que j’espère c’est que c’est en bien ;-).
J’attache aussi beaucoup d’importance au respect des évalués par les évaluateurs. Dire « c’est pas bien » ou « je n’ai pas aimé » ne suffit pas. Argumenter, préciser l’objet de sa critique constructive, quantifier le « non respect » des directives, proposer des solutions, sont autant de choses aussi importantes que de maîtriser techniquement ou théoriquement une notion. De plus, apprendre à évaluer correctement les autres aide à apprendre à s’évaluer soi-même. Et s’évaluer aide à fixer les limites de son apprentissage.