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Intérêt pour le professeur documentaliste de la carte conceptuelle lors de la veille – II. en tant qu’enseignant

5 juin 2008 dans Cartographie/MindMap
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Une utilisation efficace de la technique du Mind Mapping, lors de la veille, peut permettre à l’enseignant qu’est le professeur documentaliste d’optimiser son enseignement et d’initier les élèves à cette prise de notes, active et personnelle :

Tout d’abord qu’entend-on par utilisation efficace ? Et qu’est-ce qu’une bonne pratique du Mind Mapping ?
La cartographie conceptuelle possède comme avantage majeur une grande flexibilité : il n’existe pas de carte modèle, chacune est unique et se fonde sur le raisonnement d’un individu et sur ses connaissances propres. D’autre part elle permet, comme nous l’avons vu dans la première partie de cette réflexion, de mettre à plat, et de connecter entre elles des idées issues d’une séance de brainstorming.

Ainsi, la mise en place d’une veille, effectuée avec des élèves (sur la base d’une recherche documentaire, d’un Travail Personnel Encadré par exemple), peut s’appuyer sur une pratique pédagogique utilisant ces deux aspects fondamentaux du Mind Mapping.
On peut imaginer le scénario pédagogique suivant : dans le cadre des TPE, le professeur documentaliste et l’enseignant de discipline interviennent conjointement lors de la première séance qui vise à lancer le projet et surtout à mobiliser des idées sur les thèmes de recherche par les techniques de questionnement du sujet. Le schéma de questionnement, qui est la production traditionnellement attendue [1], peut se faire sous forme de carte conceptuelle. Le résultat n’en sera que plus personnel et mémorisable par l’élève : la forme dessinée de la carte, le choix des couleurs et des symboles permettent une bonne mémorisation grâce à la mémoire visuelle, et par là une plus grande appropriation des idées interconnectées, et ce tout au long de son travail.
Lors de la seconde séance, visant à cerner le sujet par des mots-clefs, recueillir des données et sélectionner des ressources documentaires pertinentes, le travail peut également aboutir à la production de cartes conceptuelles. La première carte peut être prolongée par de nouvelles arborescences, ou une nouvelle carte peut être élaborée. Cette fois-ci, on demande de la part de l’élève davantage d’autonomie, puisque la carte n’est plus issue d’un brainstorming collectif ; néanmoins le professeur documentaliste est toujours là si l’élève bute sur une difficulté.

Bien entendu le travail ne se limite pas à la conception d’une carte, il n’est qu’une étape préliminaire à la recherche documentaire, mais par son intérêt pour la veille, il peut être un excellent outil de conceptualisation du travail, qui a toute sa place dans un carnet de bord de TPE.
A l’heure de la didactisation des savoirs info-documentaires [2], il s’agit d’utiliser des outils attractifs et efficaces. L’usage du Mind Mapping, fort de sa flexibilité, de sa bonne visualisation et par là-même de sa bonne mémorisation, peut s’avérer très enrichissant pour la veille. La pratique du Mind Mapping est à la portée de chacun : elle ne nécessite pas obligatoirement l’utilisation d’un logiciel et sa création se base sur la réflexion propre à chacun. Ainsi, le professeur documentaliste forme les élèves à la recherche documentaire et leur apprend simultanément un mode de questionnement qui pourra leur servir tout au long de leur scolarité.

NOTES :

[1] elle est par exemple mentionnée dans « Travaux croisés, personnels, encadrés et les autres », un document élaboré par la Fadben pour la revue Mediadoc de septembre 2000 et sur lequel le présent scénario se base.

[2] cf. les savoirs scolaires en information-documentation par I. Ballarini-Santonocito, A. Serres, P. Duplessis. Fadben 2007

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Intérêt pour le professeur documentaliste de la carte conceptuelle lors de la veille – I. en tant que documentaliste

5 juin 2008 dans Cartographie/MindMap
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La veille suscite l’intérêt pour la veille.

Tout est parti de La Bibliothèque numérique de l’Enssib, qui propose le flux rss de ses nouvelles acquisitions, et parmi les plus récentes, un chapitre du prochain ouvrage collectif (prévu pour septembre 2008 aux éditions Hermès) coordonné par Jérôme Dinet, intitulé Usages, usagers et compétences informationnelles au XXIème siècle. Ce chapitre, qui nous est offert en avant-première par l’Enssib, s’intitule « Veille et nouveaux outils d’information » et a été écrit par Elisabeth Noël. Ainsi c’est à la lecture de ce document que j’ai réalisé l’intérêt véritable de la carte conceptuelle dans la démarche de veille.

Elisabeth Noël est l’auteur d’articles fort intéressants sur le web et l’information literacy, comme par exemple Les outils de traitement et d’exploitation de l’information : un préambule, qui est également consultable sur le site de la Bibliothèque numérique de l’Enssib. Dans « Veille et nouveaux outils d’information », elle évoque justement le Mind Mapping : les cartes heuristiques sont décrites comme des outils très utiles, dans la mesure où elles « permettent de noter des relations, d’associer des concepts ». Leur utilité est présentée comme particulièrement grande dans la première phase du cycle de la veille, la « phase amont », également appelée phase de ciblage , correspondant à une « définition précise du sujet de la veille : après avoir défini le domaine et les axes de recherche sur lesquels la veille doit être menée (aspects financiers, juridiques, techniques ) ; il s’agit de choisir les mots-clés pertinents qui en permettront la surveillance, mais aussi les sources à observer [ ], tout cela en fonction des objectifs précis associés à la veille ».

Il me semble alors tout à fait intéressant d’imaginer une démarche semblable en tant que professeur-documentaliste, tant pour le travail de « professeur » que celui de « documentaliste ».

Nous allons voir son intérêt pour le « documentaliste », et celui pour le « professeur » sera abordé dans le prochain article.

En tant que « documentaliste », c’est-à-dire en tant que gestionnaire d’un centre de ressources à adapter au public qui le fréquente, aux programmes et thème de recherche de l’année, mais aussi à renouveler en fonction de l’actualité : la veille basée sur le Mind Mapping (de nombreux logiciels, dont certains sont utilisables directement en ligne, ne nécessitant aucun téléchargement, sont disponibles sur internet) permet la constitution d’un document, d’une carte réunissant et classant les thématiques de veille et affinant les domaines de veille au fil des ramifications ; cette « mise à plat » permet une bonne visualisation générale, et pour favoriser cette clarté et cette visibilité des idées, les logiciels proposent généralement le choix des couleurs pour chaque ramification, l’ajout d’icônes, l’insertion de liens hypertextes voire d’éléments multimédias.

Ce travail de veille peut donc s’avérer très utile pour la gestion du cdi, et le professeur-documentaliste peut également proposer à ses collègues de mettre ses compétences à leur service en leur proposant un outil de veille sur leur discipline. La constitution d’une carte conceptuelle en ligne permettant de cibler les besoins peut alors être envisagée de manière collaborative.

Suite de l’article : « Intérêt pour le professeur documentaliste de la carte conceptuelle lors de la veille – II : en tant que professeur » à paraître

[illustration : image publique FlickR – auteur : k0a1a.net]

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