Apprendre2.0

L’opération lancée en 2001 par le conseil général des Landes a beau s’appeler « un collégien un ordinateur portable », c’est bien l’ordinateur fourni à chaque enseignant qui tient la vedette de l’enquête menée avec TNS-Sofres et publiée fin août ( http://www.landesinteractives.net ). Couplé au vidéo projecteur et au tableau numérique (TBI), il donne un « coup de jeune » aux cours fait par les enseignants.
L’usage de l’ordinateur par les élèves est peu exploité pédagogiquement, que ce soit en classe ou à la maison.
Au-delà du volet quantitatif dont les « chiffres » sont utilisés par chacun pour apporter de l’eau à son moulin, le volet qualitatif analyse de façon approfondie les freins liés au contexte (le collège aujourd’hui), à la perception de l’activité d’un élève, à la conception de l’enseignement.

On y retrouve un des thèmes forts du TEQ-collège mené par le Sgen-CFDT en 2007 : le métier enseignant change et s’élargit au rôle d’éducateur. C’est une évolution qui semble irréversible et que l’administration peine à prendre en compte, même si la notion d’accompagnement de l’élève émerge doucement à propos de la réforme… du lycée.

L’accompagnement, ou plutôt le manque d’accompagnement, par l’institution est justement un des points de blocage mis en avant par les personnels. Dans un contexte où l’équipement est à la hauteur des ambitions, le peu d’empressement de l’Éducation nationale à former les enseignants et à appuyer le changement est mis en lumière.

Reste que le problème central demeure celui de la mise en activité des élèves. L’outil numérique, ici comme ailleurs, n’est pas le remède universel. Il l’est d’autant moins que c’est un outil que les collégiens maîtrisent mieux que leurs parents et leurs professeurs qui ne voient plus que les « détournements » d’usage (jeux, musiques et vidéos) et perçoivent mal comment utiliser les compétences acquises.