NOTE : ce texte est l’exacte copie d’un texte que j’ai aussi publié sur mon blogue personnel.
Hier, j’ai eu l’occasion de vivre un Skypecast (conversation audio seule) avec des gens du réseau Apprendre 2.0. À 5 personnes qui ont réussi à faire coincider leur horaire, nous réunissions 3 continents, c’est peu dire 🙂
Ainsi, nous avons pu nous pencher ensemble, pendant environ une heure, sur quelques questions sur l’intégration des TIC (mes amis européens diront TICE ;-)) à l’éducation en général et à l’enseignement en particulier. Nous avons aussi parlé de partage de ressources (comment collaborer vraiment entre personnes), de l’assez faible convivialité des « outils »-TIC actuellement disponibles (à notre connaissance en tout cas – quelqu’un d’autre a peut-être trouvé la perle rare et il pourra nous la partager bientôt, qui sait !).
Là où j’ai parfois accroché (Ceci se veut une hypothèse, peut-être une constatation, mais sûrement pas un reproche !), c’est quand j’avais l’impression que les initiatives de partage qui marchent doivent presque obligatoirement déboucher sur une publication : ça sonnait dans le style « preuve d’une consécration » ou « célébration officielle d’une réussite ».
Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’aborder ce sentiment dans la discussion, mais je me demandais pourquoi faut-il toujours une sorte de mise sur papier publiée pour officialiser quelque chose. On parlait de changements de paradigmes, eh bien ici aussi, ça pourrait se produire, non ?
Je sais bien que la pérennité du papier semble plus véritable que celle des données informatiques, mais il n’empêche qu’un manuel, aussitôt publié sur le marché, a cet aspect figé, voire coulé dans le béton, qui contraste avec la réalité de plus en plus mouvante à laquelle nous sommes confrontés. Alors pourquoi s’embarrasser (!) du papier et de la publication figée en cette ère de l’information constamment mise à jour ? Je sais bien qu’une publication permet d’immortaliser en quelque sorte quelque chose non pas au terme de son élaboration, mais plutôt à UN TERME de son élaboration, car l’élaboration n’est jamais complètement finie…
De là à passer au débat sur les manuels scolaires, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement ! Vivement qu’on mette ces énormes budgets ailleurs 🙂
Dans des TBI, par exemple ? Ou des tablettes PC ? Ou… … …
One Reply to “Publication papier = consécration ou temps figé ?”
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Merci Christian pour ton commentaire. En fait, j’aime bien prendre en mains un livre régulièrement. Très efficace à la plage l’hiver dernier, pendant mes premières vacances hivernales à vie 😉
Ceci dit, c’est l’impression de consécration que procure la « poubellication » (j’adore ce mot !) qui me questionne, car j’ai l’impression que ceci est d’une autre époque, surtout quand on parle des changements paradigmatiques qui sont en train de survenir, qu’on le veuille ou pas.
Dans le cas des manuels scolaires, mettre par livre un ensemble de connaissances ou autres me parait encore plus statique ou passéiste, selon la perspective dans laquelle on regarde la situation.
Ceci dit, le livre a encore de l’avenir, mais on doit choisir ce qui appartiendra au livre de ce qui ne devrait peut-être (peut-être est ici très important, je ne fais que réfléchir tout haut ici) plus appartenir à ce support…
Historiquement, à ce que je sache, il y a eu des supports qui ont progressivement éliminé d’autres supports, mais cela a pris quelques années. Dans le cas du livre, si jamais cela devait survenir un jour, je crois bien que ça prendra des décennies, voire même peut-être un peu plus ! Mais le livre a ceci de particulier : il est un support qui existe depuis tellement longtemps qu’il ne s’éliminera probablement pas complètement. Par contre, il sera (il est déjà) des domaines où le livre est moins approprié.