Depuis 2006, j’expérimente à La Poste une démarche innovante visant à développer les compétences des managers tout en renforçant le lien social.
Cette démarche appelée Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs a été conçue par Claire Héber-Suffrin, enseignante dans les années 1970 et s’est développée dans le monde entier. La Poste est la première entreprise à avoir adapté cette méthode au monde de l’entreprise.
L’objectif est d’amener les managers à échanger leurs savoirs et savoir-faire. Les échanges de savoirs sont toujours effectués oralement entre deux personnes (en face à face ou par téléphone).
C’est depuis 2006, plus de 1000 participants qui sont entrés dans la démarche, 3000 offres et demandes qui ont été déposées, et environ 1800 échanges qui ont été effectués dont 600 entrés sur le site.
Après 4 ans de fonctionnement et une analyse permanente des impacts de cette démarche (questionnaires d’évaluation, bilans des échanges, étude externe, étude économique), le RERS apparaît de plus en plus clairement comme une démarche qui, en plus de développer les compétences et l’efficacité des participants, renforce la valorisation des personnes, leur autonomie, et aussi la solidarité, la coopération, la transversalité et, ainsi, contribue au « mieux-être » dans l’entreprise.
Quelques éléments pour approfondir :
Article de collaboratif-info juillet 2010.doc
La Poste-dossier RERS juin 2010.doc
11 Replies to “LE RESEAU D’ECHANGES RECIPROQUES DE SAVOIRS”
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Chaque échange est évalué par l’offreur et par le demandeur. De plus, tous ceux qui ont fait au moins 3 échanges en tant que demandeur reçoivent un questionnaire pour donner leur avis sur l’impact du RERS sur leurs objectifs, leur management, les relations avec les collègues ou sur eux-mêmes. Enfin, une étude qualitative a été menée par un universitaire.
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Je n’avais pas compris votre demande. J’ai un dossier à votre disposition que je peux vous envoyer par mail.
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Bonjour,
J’aurais beaucoup de questions à vous poser, tellement ce projet semble complexe, dans un contexte hyperconcurrentiel où les acteurs avancent prudemment -parfois individualiste – vers un changement organisationnel, et où les technologues nous vantent les mérites de leurs produits ou services vers une économie de la connaissance -radieuse – et tellement enfin, vous semblez enjouée pat les résultats.
Auparavant, pourriez-vous nous présenter succinctement vos réponses aux problématiques que soulèvent un tel projet par un découpage du type :
– social : comment le acteurs se sont-ils impliqués, comment ont-ils partagés, comment se sont-ils sentis valorisés,…
– technique, ingénierie et transfert de la démarche de CHS, outils web 2.0 mis en en place, utilisés ou rejetés,…
– et bien sûr de la part d’innovation ouverte qui vous paraît efficiente et contribuer au « mieux-être de l’entreprise », j’y comprends là les acteurs(?)
Aussi, je partage l’impatience de Florence M. de connaître les impacts de cette expérience sur 4 ans dans une entreprise en plein bouleversement.
A très bientôt
PN
Bonjour,
Merci de votre intérêt. Je ne suis pas encore bien habituée à ce mode de communication. J’ai donc quelques difficultés à savoir comment joindre un document word ou power-point sur votre site afin de vous répondre. Car vos demandes sont très larges…
Je me permets donc déjà de vous orienter vers 2 articles qui vous donneront des éléments.
http://ecole.org/seminaires/FS3/SEM484/view
http://www.collaboratif-info.fr/retour-experience/des-managers-de-la-poste-lecole-de-lapprentissage-pair-pair
Je peux également répondre par téléphone, mode de communication obsolète mais que je maîtrise mieux et qui permet d’aller plus vite que d’écrire des pages et des pages.
Bien cordialement
MVDA
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J’ai relu ce matin avec plaisir cet article 🙂
La démarche évoquée à LaPoste est (si j’ai bien saisi) de permettre aux managers de transmettre leur savoir à leurs équipes. Est-il aujourd’hui question de permettre aussi aux salariés de transmettre leurs savoirs à d’autres employés … ou doit-on forcément être manager pour pouvoir s’inscrire dans cette démarche ? Autrement dit, est-on resté (officiellement ou officieusement) dans une communication descendante classique ou l’axe P2P a-t-il lui aussi trouvé sa place dans votre dispositif ?
J’avais mal compris le dispositif … je pensais que les managers formaient leur subordonnés, hors il s’agit d’un dispositif de formation P2P, transverse mais »entre managers » et (apparemment ?) non ouvert aux salariés.
La vidéo suivante rend compte du dispositif (et on y retrouve Maryannick) et on y apprend que les technologies ne servent qu’à mettre en relation les individus. Il y est dit une chose importante pour comprendre l’expérimentation réalisée par la poste : la transmission du savoir se fait toujours en face à face ou au téléphone.
Autre point étonnant, le site semble être en accès libre sur http://www.rers-courrier.fr/ 🙂